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Un échange clair avec Emerse Faé
Avant de rejoindre l’Arabie Saoudite, Seri a pris le temps d’en discuter avec le sélectionneur. « Il m’a demandé comment ça allait se passer pour moi. Je lui ai dit que je partais là-bas. Mais évoluer en Arabie Saoudite n’est pas un problème. C’est un championnat intense, au même niveau que certains championnats européens, » affirme-t-il, balayant les doutes sur une éventuelle perte de rythme liée à son départ du continent européen.
Son contrat actuel court sur un an avec une année en option. Mais l’ancien Niçois refuse de se projeter trop loin : « Je suis concentré sur cette saison. Mon objectif est de revenir de blessure et de jouer un maximum de matchs. Pour la suite, on verra bien. »
Un tirage relevé pour la CAN 2025
La Côte d’Ivoire retrouvera le Cameroun, le Gabon et le Mozambique dans un groupe difficile pour la CAN 2025. Un défi que Seri aborde avec enthousiasme : « J’ai toujours aimé affronter les grandes équipes. Ces matchs motivent et nous obligent à nous surpasser. Imaginez qu’on sorte de cette poule avec 9 points, ce serait énorme ! »
Concernant les dates inhabituelles de la compétition (du 21 décembre au 18 janvier), il ne voit pas de problème majeur : « Les clubs libèrent leurs joueurs après le dernier match de l’année. La préparation commencera un peu plus tôt, mais cela ne change pas grand-chose pour nous. »
Garder l’humilité pour conserver le titre
Sacrée championne d’Afrique en 2024, la Côte d’Ivoire vise un doublé. Un objectif difficile mais atteignable selon Seri : « Rien n’est impossible. Il faudra oublier notre victoire et repartir de zéro. Si on reste sur nos acquis, on se trompe. On l’a vécu en 2017 après notre titre de 2015, tout comme l’Algérie après 2019. Il faut tourner la page. »
Parmi les adversaires les plus redoutables, Seri cite le Maroc, hôte de la compétition : « Ils me semblent très armés. Mais nous avons aussi nos chances si nous restons concentrés. » Il évoque également d’autres favoris comme le Sénégal, l’Égypte avec un Mohamed Salah en grande forme, ou encore le Nigeria.
Pas de retraite en vue
Jean Michaël Seri reste déterminé à poursuivre l’aventure avec la sélection, sans se fixer de limite : « Je ne peux pas dire quand j’arrêterai. Tant que je me sens bien physiquement et que le sélectionneur compte sur moi, je continuerai. » Il prend exemple sur Dante, son ancien coéquipier à Nice, toujours actif à 41 ans : « Si tu prends soin de toi, tu peux jouer longtemps. Il ne faut pas se fixer de barrières. »
Interrogé sur le prochain Ivoirien susceptible de décrocher le Ballon d’Or africain, Seri reste prudent : « À l’époque, des joueurs comme Didier Drogba ou Yaya Touré se démarquaient. Aujourd’hui, la force de la Côte d’Ivoire repose sur le collectif. Il faudrait qu’un joueur réalise une saison exceptionnelle avec son club et brille en sélection pour espérer décrocher ce titre. »
À 33 ans, Jean Michaël Seri ne veut rien lâcher. Son ambition est intacte : aider la Côte d’Ivoire à briller encore longtemps sur la scène africaine et mondiale.
J.F.PAGNI