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Le président du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (Ppa-Ci) a commencé par aborder la destitution du président nigérien, Mohamed Bazoum, en soulignant que ce n’était pas la première fois qu’un dirigeant était évincé du pouvoir de cette manière.
Les motivations réelles
Laurent Gbagbo a indiqué que le coup de force militaire ainsi que les tentatives de prolongation de mandat et de manipulation de la Constitution peuvent tous être qualifiés de « coup d’État ». De telles manœuvres, qui, selon lui, sapent la démocratie et la stabilité.
Le point central de ses déclarations était son lien personnel avec Mohamed Bazoum. « Je connais Bazoum, j’ai été chez lui à domicile à plusieurs reprises au Niger […] », a-t-il révélé, exprimant cependant des doutes sur les motivations réelles derrière l’intervention de la Cedeao. « Ils mentent en disant qu’ils vont au nom de la démocratie réinstaller Bazoum, en réalité, c’est pour l’uranium et le pétrole », a-t-il accusé.
Gbagbo a également évoqué une rencontre passée entre l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou, et sa propre famille. « L’ex-président Issouffou a été dans mon village pour voir mon père et ma mère », a-t-il aussi révélé. Malgré ces connexions, le président du Ppa-Ci a exprimé son opposition à l’intervention militaire au Niger, faisant écho à son expérience en Côte d’Ivoire lorsque son régime a subi un embargo en 2010.
L’échec de la Cedeao
Le leader du Ppa-Ci a émis des doutes sur l’efficacité d’une intervention militaire. Il a raillé les intentions du Président Ouattara d’envoyer un bataillon au Niger, soulignant qu’il lui semblait peu probable qu’un bataillon puisse
accomplir des objectifs significatifs. « Je suis Sergent de l’armée », a-t-il ajouté, mettant en évidence son propre passé militaire.
Laurent Gbagbo a également relevé les motivations des présidents Alassane Ouattara et Patrice Talon, qui ont publiquement soutenu une intervention militaire au Niger. Il a laissé entendre qu’il pourrait y avoir des intérêts cachés derrière ces déclarations.