Craig Mokhiber a adressé une lettre au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, exposant sa position sur la situation. Dans cette lettre, il souligne que le conflit actuel est une manifestation du génocide en Palestine, marquant l’aboutissement du projet colonial européen à caractère ethno-nationaliste en Palestine, qui se dirige rapidement vers la destruction des dernières traces de vie palestinienne.
« Un exemple frappant de génocide »
« La situation actuelle en Palestine est un exemple frappant de génocide en cours. Le projet colonial européen, axé sur l’ethno-nationalisme en Palestine, entre maintenant dans sa phase terminale, conduisant à l’accélération de la destruction des dernières traces de la vie palestinienne autochtone en Palestine », a déclaré l’avocat des droits de l’homme dans sa missive.
Lundi, Mokhiber a déclaré que « le génocide auquel nous assistons en Palestine est le résultat de décennies d’impunité israélienne, soutenue par les États-Unis et d’autres gouvernements occidentaux, ainsi que de décennies de déshumanisation du peuple palestinien par les principaux médias occidentaux ». « Les deux phénomènes doivent cesser immédiatement », avait-il ajouté.
Cette retentissante démission intervient alors que la situation à Gaza est devenue de plus en plus préoccupante, avec plus de 8 000 pertes en vies humaines, en grande majorité des femmes et des enfants, résultant des bombardements qui secouent la bande depuis 23 jours. Un bilan des victimes qui risque de s’alourdir considérablement avec la progression de l’armée israélienne à l’intérieur de l’enclave palestinienne avec des frappes d’une ampleur sans précédent. Israël a bombardé la bande de Gaza
sans interruption dans la nuit de vendredi 28 à samedi 29 octobre et mené une incursion au sein du territoire palestinien.
Violation du droit international
La semaine précédente, 800 universitaires spécialisés en droit international, études sur les génocides et conflits ont émis un avertissement concernant le conflit à Gaza, mettant en avant une série d’actes en violation du droit international et exprimant leur inquiétude quant à la possible commission d’un génocide à Gaza. Dans leur déclaration, ils ont précisé que cet avertissement n’était pas formulé légèrement, mais qu’il était motivé par la gravité exceptionnelle de la situation.