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Déjà enterrée, la Côte d’Ivoire a trouvé un supplément d’âme pour renverser le Sénégal au terme d’un match à suspense, sous la houlette d’Emerse Faé. Les ténors éliminés du tournoi, le pays hôte, réconcilié avec son public retrouvé, et la sérénité de retour dans le groupe, les Eléphants peuvent prétendre à la victoire. Dans le lot des nouveaux favoris, il y a également le Mali jusque-là auteur d’un parcours fort appréciable, avec une défense solide, un milieu et une attaquant efficaces. Les Aigles ont les arguments pour aller au bout. S’ils semblent en avoir encore sous la semelle pour prétendre au podium, les Maliens vont devoir faire face aux Ivoiriens qui se dressent sur leur route en quarts de finale ce samedi, à Bouaké.
Le Nigeria montre beaucoup d’engament dans ses matchs. Les Supers Eagles ont dominé en phase de groupes la Côte d’Ivoire et imposé cette dynamique au Cameroun en huitièmes. Victor Osimhen investit d’une mission de leader, l’affiche à travers ses prestations au regard de sa boulimie offensive dans les matchs. Cette équipe montre un collectif ambitieux, son avidité pour le trophée continental qu’elle n’a plus remportée depuis 2013. Dans la course aux demi-finales, l’Afrique du Sud, vainqueur du Maroc se présente comme un candidat sérieux.
Les Bafana Bafana font preuve de maturité tactique au fil de la compétition. Galvanisés par leur belle performance face aux Lions de l’Atlas marocains, ils impressionnent avec leur jeu rapide en contre-attaque. Le coach Hugo Broos est un homme d’expérience. Il a su donner imprimer sa marque à l’ossature de l’équipe composée des joueurs de Mamelodi Sundows. Dans cette quête du trophée continental, la Guinée, l’Angola et le Cap-Vert ont brisé le plafond de verre en gagnant un match à élimination directe. Toute chose qui libère le groupe et renforce la confiance pour la suite du tournoi. A noter, que les 2 équipes lusophones (l’Angola et le Cap-Vert) ont confirmé leur premier tour brillant en disposant avec la manière de leurs adversaires en 8es. Au regard du jeu qu’elles développent, elles peuvent si elles continuent sur leur lancée, faire mal et poursuivre leur parcours déjà réussi.
S’agissant de la Guinée, difficile de se faire une idée, sur ses réelles capacités. Sa victoire contre la Guinée Equatoriale (1-0) montre la détermination du groupe certes mais, elle doit élever encore plus son niveau de jeu. Les nombreuses absences ou blessures dans ses rangs expliquent certainement ce manque de percussion du Syli national. Si Kaba Diawara dispose de tout son effectif avec Guirassy et Keita) et que l’équipe se libère, la Guinée peut s’offrir le droit de rêver. Elle sur qui planait la malédiction des matchs perdus à élimination directe, enfin rompue. Les Guinéens au même titre que l’Angola et le Cap-Vert auront leur mot à dire dans la course au podium de la Can 2023.
La RD Congo aussi même si elle n’a pas encore gagné un match dans cette Can, montre un bon fond de jeu et une certaine solidité. Les Léopards retrouvent les quarts dont ils sont absents depuis 2017. Le groupe présente une certaine cohésion. Avec la confiance acquise lors de son nul avec le Maroc et sa victoire sur l’Egypte, la RD Congo sait qu’elle a les arguments pour défier n’importe quelle équipe dans ce tournoi. A la lumière des atouts de chacune des sélections en lice, tout porte à croire que les quarts de finale de ce vendredi 02 et samedi 03 février, seront indécis.
Serge PAGNI