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Coach Faé Emerse, comment vous sentez-vous après cette victoire ?
Quand il y a un résultat comme ça, ça fait toujours plaisir. Avant le match, c’était une pression particulière… On revenait de loin. On avait à cœur de montrer que ce qui s’est passé la semaine dernière, c’était un accident. Parce qu’on jouait contre la meilleure équipe d’Afrique du moment, qui a fait un premier tour exceptionnel avec trois matches, trois victoires, huit buts marqués contre un seul encaissé.
Menée au score, le début du match n’a pas été facile pour la Côte d’Ivoire?
On a eu un début de match difficile, on a mis une douzaine de minutes à rentrer dans le match, à se mettre en place tactiquement, à coordonner les actions. On a passé cinq jours difficiles parce que mercredi soir, on s’est qualifié grâce au Maroc et on apprend qu’on joue contre le Sénégal. Les deux premiers jours, on s’est concentré sur nous et reprendre un peu de confiance parce que le groupe avait la tête sous l’eau. On s’est donc focalisé sur le match contre le Sénégal, sur tous les schémas tactiques qu’on pouvait mettre en place pour contrer cette équipe du Sénégal. Et à partir de là, on a tout misé sur l’état d’esprit, le goût de l’effort. On voulait que les joueurs aillent puiser au fond d’eux-mêmes pour gagner ce match. Cela a porté ses fruits, nous sommes heureux.
Après le but sénégalais, quel discours avez-vous tenu à vos joueurs pour se sublimer ?
Déjà avant le match, je leur avais dit que contre une équipe comme celle du Sénégal, on peut prendre un but très vite. Mais surtout ne pas s’affoler, ne pas paniquer, ne rien changer au plan de départ. Quoiqu’il arrive, vous aurez du temps. A la mi-temps, je leur ai tenu le même discours en leur disant qu’on a encore 5 minutes de jeu, il ne faut commencer à aller dans tous les sens. Il faut rester structuré, bien organisé, compacte et continuer à sortir le ballon de derrière. Essayer de porter plus le danger dans le dos de la défense sénégalaise parce qu’on savait qu’ils n’allaient continuer à défendre en courant derrière le but. Il s’agissait pour nous de garder nos principes de jeu mis en place depuis jeudi.
Comment s’est produit électrochoc au sein de cette équipe sorti d’une déconvenue contre la Guinée-Equatoriale et qu’on n’attendait pas à ce niveau de la compétition ?
Comme je l’ai dit en conférence de presse d’avant-match, je connais cette équipe depuis près d’un an et demi. Je savais qu’après la défaite face à la Guinée-Equatoriale, ça allait être difficile. Mais ce qui nous a donné l’espoir, c’est la qualification même si c’était grâce au Maroc. Cela nous a donné un peu de joie. Il fallait donc se redonner confiance. Quand vous voulez gagner un match, défensivement, il faut être ensemble. On a vraiment insisté sur cet aspect tactique pour reformer ce bloc qui avait fait défaut contre la Guinée Equatoriale. On savait très bien qu’avec la qualité des joueurs qu’on a, si on était en place, qu’on ne prenait pas de but, quoiqu’il arrive on pouvait marquer.
Comment envisagez-vous la suite la compétition ?
Pour nous, on a gagné un match sur quatre, on a perdu deux matches, on a fait un nul, c’est bien. On sort un peu la tête de l’eau parce qu’on revient de très très loin. On est passés par la petite porte, on doit rester humble et continuer à travailler. Si possible ne pas faire de bruit. On laisse le Maroc et le Nigeria être favoris. Nous, on va se concentrer sur les quarts de finale et puis on va voir après ce qu’il se passe.
Que pensez-vous des attentes des Ivoiriens ?
On connaît le public ivoirien. On sait que la première chose qu’il veut, c’est que c’est que les joueurs mouillent le maillot. À partir du moment où on mouille le maillot, le public est en phase avec nous. Il faut qu’on continue comme ça, car quand tu joues à domicile et que tu as ce soutien du public, c’est merveilleux ? Ça te donne encore plus de force quand le 12e homme est avec toi. Donc on va tout faire pour continuer à mouiller le maillot, à se battre, à faire les efforts ensemble. C’est comme ça qu’on aura nos supporteurs avec nous.
Serge PAGNI