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Le village de Tiaha, situé dans la sous-préfecture de Dabou, est plongé dans un profond deuil après le drame survenu le lundi 21 avril 2025. Douze enfants, âgés de 5 à 13 ans, ont perdu la vie dans le chavirement tragique d’une pirogue qui les ramenait d’une sortie festive. Un événement qui bouleverse la nation entière et appelle à une solidarité nationale.
Ces enfants participaient à une activité traditionnelle connue sous le nom de Galilée, organisée cette année dans le village voisin de Kaka, à l’occasion du Lundi de Pâques. Cette sortie, qui devait être un moment de joie et de partage, s’est transformée en cauchemar au moment du retour vers Tiaha.
La pirogue transportait 19 personnes, dont le piroguier. Au cours de la traversée de la lagune, le moteur de l’embarcation est tombé en panne. Pris de panique au milieu des eaux et confrontés à de fortes vagues, les enfants n’ont pu garder leur calme. La pirogue a chaviré, entraînant la mort de 12 d’entre eux, dont 4 filles et 8 garçons. Le piroguier a réussi à sauver quelques passagers, mais l’issue fut tragique pour les autres.
Les recherches menées dès le lendemain ont permis de repêcher tous les corps des victimes dans la journée du mardi 22 avril 2025. Les dépouilles ont été transportées à la morgue de l’hôpital méthodiste de Dabou, où elles sont conservées dans l’attente des obsèques prévues pour le samedi 26 avril 2025.
Face à l’ampleur du drame, le gouvernement ivoirien a réagi promptement. Une délégation officielle, conduite par le ministre délégué en charge des Sports et du Cadre de vie, Adjé Silas Metch, s’est rendue à Tiaha le mardi 22 avril. Portant le message de compassion du chef de l’État, cette visite visait à témoigner du soutien de la nation aux familles endeuillées et à la communauté meurtrie.
Soutien de l’Etat
Visiblement ému, le ministre a également annoncé que l’État prendra intégralement en charge les frais liés aux obsèques des victimes. Il a tenu à exprimer la solidarité de la nation aux familles endeuillées.
L’émotion est palpable à Tiaha, où la douleur se mêle à l’incompréhension. Des voix s’élèvent pour appeler à plus de sécurité dans les traversées lagunaires et à un encadrement plus rigoureux des sorties scolaires ou communautaires impliquant des enfants.
Alors que les préparatifs pour les funérailles se poursuivent, c’est tout un pays qui pleure avec Tiaha. Le souvenir de ces 12 jeunes vies fauchées trop tôt hantera longtemps les mémoires, et l’on espère que cette tragédie servira de leçon pour prévenir de futurs drames similaires.
E.KOUAKOU