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Pendant près de deux heures, les 120 artistes sur scène ont offert une fresque vivante des traditions ivoiriennes, mêlant rites, spiritualités, esthétiques et danses tribales du Nord, Sud, Est, Ouest et Centre du pays. Rien n’a été laissé au hasard. Costumes, gestuelles, percussions, tout respirait l’authenticité et le respect du patrimoine. La dernière partie du spectacle a opéré une transition fluide vers des chorégraphies modernes, marquant l’évolution du ballet vers une identité artistique contemporaine, sans trahir ses racines. Acrobates et danseurs ont littéralement ébloui le public, captivé par la maîtrise et l’énergie de la troupe.
Avant l’entrée en scène du Ballet, les humoristes Ramatoulaye, En K2K et Malam Adamo ont mis l’ambiance en première partie, apportant une touche d’humour qui a préparé le terrain pour la suite. En fin de représentation, Georges Momboye, visiblement ému, a remercié chaleureusement le gouvernement et tous ceux qui soutiennent son œuvre. « Je ne regrette pas d’être revenu au pays. L’État me soutient. Merci au gouvernement, aux ambassadeurs, à tous ceux qui croient en ce que nous faisons », a-t-il soutenu.
Présente en tant que marraine de l’événement, Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, a salué la performance des artistes et rappelé l’engagement de son ministère en faveur de la valorisation des arts vivants. Elle a relayé la volonté de son collègue, Mamadou Touré, Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, de mettre en place une convention entre l’État et le Ballet national, visant à garantir un cachet minimum équivalent au Smig pour les jeunes artistes. Une annonce accueillie par une salve d’applaudissements de la part des artistes, de leurs familles et du public.
Représentant Amadou Koné, le ministre des Transports, président de l’évenement, Dr Kouyaté Mohamed, secrétaire général de l’Observatoire de la fluidité des transports (Oft), a livré une belle métaphore en conclusion : « Le transport, c’est le mouvement, c’est le voyage. Ce soir, le Ballet national nous a transportés ». Avec « Empreintes ancestrales », Georges Momboye signe un retour triomphal sur la scène ivoirienne. Soutenu par l’État et porté par des artistes passionnés, le Ballet national prouve qu’il peut conjuguer tradition et modernité, et continue de faire vibrer l’âme du pays.
J.F.PAGNI