Entre autres, la parade de la grande » pirogue, la course des pirogues, des concerts géants, le théâtre scolaire, des compétitions de natation, beach soccer, basketball, handball et maracana. Le trophée de la Can 2023 sera présenté aux populations d’Adiaké lors de l’événement.
« L’aventure qui a commencé il y a huit ans avec quelques pirogues et un peu de musique a au fil des ans étoffé son contenu et fini par s’imposer aujourd’hui comme un rendez-vous incontournable sur l’échiquier des distractions en Côte d’Ivoire. Ce qui nous a valu de recevoir pendant les éditions passées, des invités venus de partout, de la Côte d’Ivoire surtout mais aussi des pays proches, d’Europe… », a déclaré le député-maire Hien Sié Yacouba, par ailleurs directeur général du Port autonome d’Abidjan (Paa), au lancement de la 8e édition, à la salle des mariage de la mairie d’Adiaké, vendredi 16 mai 2024, en présence du 20e Roi des Bétibé, Sa Majesté N’Gbandji II, des autorités politiques, administratives et coutumières du département.
« Défi logistique et sécuritaire énorme »
Le député-maire a souligné que Êlê festival s’est décentralisé et l’offre s’est diversifiée. « Ce n’est plus seulement que la bordure de la lagune Aby qui abrite l’événement. C’est aussi la place Alassane Ouattara qui accueille les festivaliers. C’est un défi logistique et sécuritaire énorme », a-t-il précisé, avant de féliciter tous ceux qui participent à la réussite de l’événement dont le préfet d’Adiaké, Madame Trazié Geraldo Lucie, toutes les forces de défense et de sécurité et le corps médical pour leur professionnalisme.
L’initiateur de cet événement majeur dans le Sud-Comoé a indiqué que ce festival repose sur trois champs principaux, culture d’abord, celle du peuple Bétibé, et des autres peuples du pays. Ensuite, le tourisme permettant de découvrir le riche patrimoine de la région, et puis le sport. « La culture nous permet de valoriser ce que nous avons de bon à Adiaké… », a-t-il insisté. Hien Sié Yacouba a profité de l’occasion pour rendre hommage au roi des Bétibé dont la présence traduit son attachement à cette manifestation à l’honneur d’Adiaké et de la région. Il a remercié Sa Majesté de favoriser l’intégration des peuples vivant à Adiaké et le « vivre ensemble ».
Au-delà des festivités, le député-maire a fait remarquer que Êlê festival a aidé la ville à attirer du monde et à justifier que les opérateurs fassent des investissements hôteliers. Dans les débuts du festival, du fait d’un déficit d’hôtels dans la ville, le comité d’organisation avait des difficultés pour loger les festivaliers à Adiaké. Aujourd’hui, a indiqué le premier magistrat de la commune, plusieurs réceptifs hôteliers sont disponibles, pouvant permettre de loger tous les invités sur place désormais. A cela s’ajoute, la réalisation de chiffres d’affaires « intéressants » par les commerçants pendant la période de l’évènement, a ajouté le maire.

Les enjeux du numérique
Le conférencier à la félicité les femmes et la jeunesse pour sa forte implication dans la réussite du festival. Il a expliqué que l’importance de la jeunesse dans le développement de la Côte d’Ivoire justifie le choix du thème de cette 8e édition : « La jeunesse face aux enjeux du numérique ». « Nous avons les pieds dans la culture Bétibé mais nous devons nous projeter dans le monde d’aujourd’hui et dans le monde de demain. Ce monde-là, c’est le numérique, l’informatique, l’intelligence artificielle. Ce sera l’occasion pour nous d’offrir l’occasion à nos jeunes de bénéficier des interventions des personnes dont c’est le métier. De sorte qu’ils puissent les instruire sur les enjeux à venir… dont la cybercriminalité », a dit le conférencier.
Le commissaire général du festival d’Adiaké, le colonel Atchet Bilé Jean, a annoncé que cette année, on note comme innovation, la participation de villes, communes et villages, la soirée culturelle, don de matériel biomédical et d’équipement à la maternité de l’hôpital général d’Adiaké, des journées de don de sang. Il a ajouté que la communauté à l’honneur cette année, dit-il, est celle du grand sud en l’occurrence le district d’Abidjan et la région des grands ponts (Ebrié, Adjoukrou, Avikam, Ahizi, etc.).
« La grande innovation cette année, a-t-il précisé, est la mise en place d’un pass sécuritaire d’accès au village gastronomique. Pour y avoir accès, il faut arborer un brassard. Il y aura une zone Vip et une zone grand public », a souligné le colonel Atchet Bilé Jean, indiquant par ailleurs que Êlê festival attend cette année plus de 40 mille festivaliers à Adiaké.
Placée sous le haut patronage du Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de vie, Robert Beugré Mambé, sous le patronage du président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, sous la présidence du président du Conseil, économique, social, environnemental et culturel (Cesec), Dr Eugène Aka Aoulé et sous le co-parrainage du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara ; du ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, ainsi que du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, Êlê festival recevra quatre invités spéciaux dont la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck.
E.KOUAKOU