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Jeudi dernier, il a assisté au quart de finale entre le Burkina Faso et la Zambie (6-1) au stade Larbi Zaouli de Casablanca où il s’est installé en toute discrétion en tribune. Wenger n’a pas caché son enthousiasme devant le spectacle proposé.
Pour Wenger, le tournoi U17 est bien plus qu’une compétition de jeunes. « C’est la première vraie marche après la formation. C’est là que commence la vraie compétition », a-t-il affirmé à Afrik.com. Son passage au Maroc n’est pas anodin et est guidé par l’importance de ces tournois dans la structuration du football mondial, et particulièrement du football africain. Interrogé sur le niveau de la compétition, le technicien français s’est dit « impressionné par l’intensité des matchs ». Il a salué une évolution tangible dans la qualité du jeu proposé. « J’ai vu de bons joueurs, des intentions de jeu claires. On sent une vraie volonté de former, de construire. Le football africain progresse. », a-t-il confié.
Le quart de finale entre le Burkina Faso et la Zambie illustre parfaitement cette montée en puissance. Si les Étalons U17 ont dominé la rencontre, Wenger a relevé « trois ou quatre profils très prometteurs » chez les jeunes Chipolopolos. « Ils ont manqué de lucidité après le troisième but, mais c’est normal à cet âge-là. C’est aussi ça, l’apprentissage », a-t-il analysé. Wenger est allé plus loin : « Le reste du monde doit prendre l’Afrique au sérieux. Le continent est en train de se structurer. Avec les efforts de formation et de détection, l’Afrique sera bientôt une puissance majeure au plus haut niveau. » Il a souligné notamment l’impact des compétitions régulières, comme cette Can U17 devenue annuelle, pour accélérer le développement du football local.
Cette édition de la Can U17 a également une dimension mondiale, puisqu’elle est qualificative pour la Coupe du Monde U17 au Qatar. « C’est une motivation supplémentaire pour les jeunes. Avec l’élargissement du Mondial à 48 équipes, c’est une chance unique pour les talents africains de se montrer sur la scène internationale », a expliqué M. Wenger. Parmi les joueurs qui ont retenu son attention, il a cité le numéro 19 burkinabè Ashsaraf Tapsoba, auteur de sept buts depuis le début du tournoi. « Un vrai talent. Mais au-delà des statistiques, j’ai vu un joueur intelligent dans ses déplacements, efficace dans la surface. S’il continue sur cette voie, il peut aller très loin. », a assuré Arsène Wenger.
Pour lui, cette Can U17 confirme ce qu’il répète depuis plusieurs années : l’Afrique est un vivier de talents en pleine maturation. « Le plus important, c’est de leur offrir un cadre de progression. Ce tournoi montre que cela se met en place. Le football africain ne demande qu’à exploser. Et il le fera. », a fait remarquer le patron du développement du football mondial à la Fifa.
A.KONE