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Le 17 juin 2025, la Section des comptes de la Cour suprême a lancé un audit couvrant juillet 2000 à mai 2025 sur le financement des partis politiques. Les anciens dirigeants des partis dissous par décret le 13 mai doivent soumettre, avant le 30 juin, états financiers, pièces justificatives, journaux de caisse, relevés bancaires et rapports sur les ressources reçues.
Cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre d’une des recommandations issues de la consultation des forces vives (28–29 avril 2025), qui appelait à la dissolution de tous les partis et l’instauration d’un mandat de 5 ans renouvelable pour le général Assimi Goïta, dans le cadre d’une refondation politique. Le Conseil des ministres du 11 juin a entériné ce projet de loi, arguant qu’il vise à aligner le Mali sur la trajectoire institutionnelle de la Confédération des États du Sahel .
Dissous en mai, près de 300 partis (comme le RPM, l’ADEMA, le Yelema, la Codem, le MPR, le Parena, etc.) ont été interdits d’activité, provoquant des protestations de l’opposition nationale et des mises en garde des experts des droits humains.
Depuis 2000, le financement public représentait 0,25 % des recettes fiscales, avec un dernier versement enregistré en 2018, de 2 675 millions FCFA répartis entre 64 partis.
Cette opération d’audit vise à renforcer la transparence et à restaurer la confiance populaire. À la croisée entre la dissolution des partis, la prolongation de la transition et la réforme institutionnelle, le Mali entre dans une phase sensible où les équilibres politiques et judiciaires seront soumis à l’épreuve de la rigueur. La période de remise des comptes s’achève le 30 juin.
APA