Dominique Bes Gbaloa, experte en propriété intellectuelle à l’Oipi a expliqué que la propriété intellectuelle permet de « vous protéger, protéger vos créations et vos intérêts ». Selon elle, la Propriété intellectuelle se divise en deux branches. « D’une part, la propriété littéraire et artistique et de l’autre, la propriété industrielle. Le premier domaine concerne tout ce qui est création et avec elle, on parle de notion de droit d’auteur et de droit voisin. Ici, vous n’avez pas besoin de recourir à un enregistrement. Vous êtes protégés à partir de la création », a-t-elle dit en présence de Koné Samba, le président de l’Anp. Dominique Bes Gbaloa a indiqué que les droits d’auteur et les droits voisins donnent la possibilité d’avoir accès à deux catégories de droits : les droits matrimoniaux et les droits moraux. « Les droits matrimoniaux sont les droits qui vous permettent d’avoir un avantage en numéraire. Et les droits moraux sont les droits attachés à votre personne », a-t-elle souligné, avant d’ajouter que pour la première catégorie de droit, l’enregistrement est gratuit. Alors que du côté des droits industrielles, l’enregistrement à l’Oipi, se fait à 400 000 Fcfa.
Le Directeur général de de l’Oipi, Paul Assandé Koffi a soutenu que le point de départ de tout projet, c’est sa protection. « Vous pouvez créer votre marque, mais si vous ne la protégez pas et qu’un autre vient utiliser cette marque et qu’il va la protéger, il peut vous interdire son exploitation », a-t-il insisté. Avec une 11e place au classement africain et 2e place parmi les 17 pays membres de l’Oipi, la Côte d’Ivoire a encore des efforts à faire, au niveau de l’enregistrement de ses propriétés, selon le Dg de cette structure publique. Il a fait remarquer que pour l’heure, seuls le pagne Baoulé, l’Attiéké des lagunes et le café des montagnes de Man, ont acquis une labélisation au niveau international.
J.F.PAGNI