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Un discours ferme et percutant. Lors de la rentrée politique du parti de Charles Blé Goudé, le COJEP, qui s’est déroulée le dimanche 12 mai 2024 à Yamoussoukro, Pulchérie Gbalet, PCA de ACI, a pris la parole pour délivrer un message fort aux leaders de la Gauche, notamment Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Alternative politique crédible
Caractérisée par une diversité d’opinions et d’approches politiques, allant du socialisme traditionnel à des formes plus nationalistes et progressistes, la gauche ivoirienne est, depuis le retour de Laurent Gbagbo, confrontée à des défis internes, tels que des divisions idéologiques, des rivalités personnelles et des désaccords stratégiques. Ce qui a parfois affaibli sa capacité à présenter une alternative politique crédible et unifiée, particulièrement lors des dernières élections locales.
Dans son discours adressé à cette opposition politique en déliquescence, Pulchérie Gbalet a souligné l’urgence de l’unité, en affirmant que « l’heure n’est plus à la division ». Elle a rappelé aux acteurs politiques que dans le paysage politique ivoirien, « aucune formation politique ne peut espérer remporter une élection sans le soutien d’alliances stratégiques ».
La militante de la société civile a poursuivi en appelant l’opposition à surmonter ses différences et à œuvrer pour l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire et de son peuple. « Pendant que vous vous divisez, les gens nous maltraitent », a-t-elle déclaré, exprimant ainsi son désir de voir l’opposition se rassembler pour répondre aux défis nationaux. « L’heure n’est non plus à l’inaction », a-t-elle martelé, insistant sur le fait que chaque parti politique sera jugé par ses actions à l’approche des échéances électorales de 2025.
« L’heure est à l’humilité »
Pulchérie Gbalet a aussi mis en lumière les promesses non tenues et les évolutions politiques controversées, notamment celles du RHDP. Elle a souligné le contraste entre les promesses électorales passées et la réalité actuelle. De plus, elle a critiqué le revirement du président de la République sur la question du mandat présidentiel, déclarant que « l’heure est à l’humilité ».
Dans un appel vibrant à la réconciliation nationale, elle a plaidé en faveur de l’amnistie de tous les dirigeants politiques, afin de garantir une participation équitable à la vie politique du pays. C’est au peuple ivoirien de décider de ses représentants lors des élections, a conclu la présidente de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne.
Axel KONE