« J’ai reçu ma facture d’électricité. Baramôgôs (mes amis), je pense qu’ils me facturent aussi la lumière du soleil, la lumière de l’espoir, la lumière divine, la lumière perpétuelle et la fameuse lumière au bout du tunnel…. Je suis sûre que mon compteur tourne à la vitesse de la Lumière », a ironiquement posté l’artiste ce mercredi 15 mai 2024, indexant la CIE.
Ces commentaires de l’icône musicale interviennent dans un contexte de vives contestations populaires en Côte d’Ivoire, suite à l’augmentation vertigineuse des factures d’électricité. La compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), opérateur privé en charge de la fourniture de l’électricité dans le pays depuis 1990, est régulièrement indexée.
Cette hausse des tarifs d’électricité n’est pas nouvelle. En juillet, une première augmentation a été enregistrée, suivie d’une autre de 10% en décembre 2023.
Le gouvernement a justifié ces augmentations en soulignant la nécessité de sauver un secteur en difficulté, confronté à des pertes d’exploitation considérables, estimées à 127 milliards de francs CFA en 2023.
Alpha Blondy n’est pas le seul artiste à exprimer son mécontentement face à cette flambée des prix de l’électricité. KS Bloom, de son vrai nom Souleymane Kader Junior Kévin Koné, artiste chanteur gospel, a également partagé son irritation sur les réseaux sociaux. “Si ce sont tes anges qui dorment dans nos frigos aussi, dis-nous, Seigneur”, a-t-il lui aussi ironisé, pointant du doigt l’absurdité des tarifs actuels.
Cette révolte des artistes ivoiriens reflète un sentiment d’injustice et d’exaspération au sein de la population, confrontée à des factures d’électricité de plus en plus onéreuses. Face à cette grogne sociale, les autorités sont appelées à prendre des mesures concrètes pour alléger le fardeau financier des citoyens.
E.KOUAKOU