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Dernière intervenante, Simone Ehivet Gbagbo, porte-parole de la Cap-Ci, a adressé un message au parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Elle a invité ce parti à se choisir un candidat autre que son actuel président, le chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara. Sa demande, précise-t-elle, est fondée sur le fait que la Constitution ivoirienne n’autorise que deux mandats.
Selon la logique défendue par l’ex-Première dame, Alassane Ouattara, s’il est candidat en 2025, serait, à son « 4e mandat ». « Le 4e problème est celui du 4e mandat d’Alassane Ouattara. Je considère que les militants du Rhdp ont le droit de choisir leur candidat, c’est leur droit. Ils peuvent avoir l’envie de présenter le candidat de leur choix, c’est leur droit. Mais dans la Côte d’Ivoire, le droit des uns s’arrête là où commence le devoir. Donc de la même manière notre Constitution dit : quand tu as fait deux mandats, c’est fini. De cette même manière, le président Alassane Ouattara n’aurait jamais dû être candidat en 2020 parce qu’il avait fini ses deux mandats », a-t-elle estimé. « Vraiment, je demande au parti Rhdp de revoir sa copie et de nous proposer un autre candidat. Ils ont de très bons militants dans leur parti, ils n’ont qu’à nous proposer quelqu’un », a insisté la présidente du Mouvement des générations capables (Mgc).
Simone Gbagbo a plaidé auprès du président Alassane Ouattara pour la réinscription dans le fichier électoral des noms de certains leaders politiques, actuellement radiés de la liste électorale suite à des décisions de justice. « Le 5e problème est le problème de la radiation de certaines personnalités de la liste électorale. On a cité Gbagbo Laurent, on a cité Blé Goudé, on a cité Thiam, on a même cité Guillaume Soro, on a cité Akossi Bendjo. Des arguments judiciaires ont été utilisés pour les radier de la liste. Bon, on n’est pas d’accord, mais ils l’ont fait. Ce n’est pas juste mais, ils l’ont fait. C’est pour ça qu’aujourd’hui, nous disons que le président Alassane Ouattara, la loi ivoirienne, la Constitution ivoirienne a prévu qu’il puisse prendre son bic pour écrire une loi d’amnistie pour effacer tout ça pour que les gens puissent aller aux élections. Ça nous permettra de faire baisser la tension dans le pays… Notre volonté est de retrouver la paix, c’est de retrouver la cohésion et notre vision est d’avoir un pays qui est béni, qui maîtrise son développement, qui maîtrise son avenir, ses décisions, qui maîtrise sa sécurité », a étayé l’ex-députée d’Abobo.
Mme Gbagbo a aussi appelé à la reprise du dialogue politique entre le parti au pouvoir, les organisations de la société civile et les partis d’opposition. Elle s’est opposée au « parrainage citoyen », le jugeant anticonstitutionnel. « Il y a des choses avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord. Nous ne sommes pas d’accord avec cette histoire de parrainage citoyen. Notre loi dit que le vote, il est secret. Or ce qu’on nous demande, c’est d’avoir déjà des électeurs dans chaque région qui vont s’engager pour dire : nous, on soutient tel candidat. Ce n’est pas constitutionnel, donc nous souhaitons qu’on s’asseye et qu’on parle de ça », a mentionné la porte-parole de la Cap-Ci.
Elle s’est, par ailleurs, prononcée sur la présence de chasseurs traditionnels communément appelés dozos dans certains villages. Simone Gbagbo a dénoncé, de la part de ces derniers, une volonté de se substituer aux forces de défense et de sécurité. Elle a interpellé les autorités compétentes sur la question.
Message livré par Thiam depuis Paris
Auparavant, Tidjane Thiam, président du Pdci-Rda, a fait une allocution depuis Paris à l’intention des militants et sympathisants de la Cap-Ci réunis place Ficgayo. A la vue de son image sur les écrans géants, des personnes scandaient : « Ti Thi président ! ». L’ancien directeur général de Crédit suisse a demandé une nouvelle Révision de la liste électorale (Rle) avant la présidentielle d’octobre. « En plus de 60 ans nous ne sommes pas arrivés à avoir dans notre beau pays une élection pluraliste, apaisée et sans contestation et sans violence. C’est la volonté de tous les partis de l’opposition de sortir de ce cycle qui a fait tant de mal à notre pays et avoir en 2025 les conditions d’une élection apaisée. Nous invitons le pouvoir à faire preuve de bon sens et de modération afin que les élections d’octobre prochain se passent dans la paix et selon les normes internationales. Les citoyens veulent tout simplement s’exprimer librement », a énoncé l’ancien ministre du Plan et du Développement.
Puis d’insister : « Il faut que le maximum d’Ivoiriens puissent s’exprimer, c’est-à-dire, puissent voter. La récente opération de révision a été un succès, il nous faut l’amplifier avec une nouvelle opération en 2025 qui aura lieu avant les
E.KOUAKOU