En plus de considérer cette note comme une notification formelle de retrait pour le Burkina Faso, mais pas pour les autres parties au traité, la Commission de la CEDEAO a, dans son communiqué, a rappelé aux autorités burkinabè les dispositions de l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO, telles qu’amendées par le Protocole additionnel A/SP.1/06/06.
Cet article stipule que tout État membre souhaitant se retirer de la CEDEAO doit donner un préavis écrit d’un an au Secrétaire Exécutif. Pendant cette période, l’État membre doit continuer de se conformer aux dispositions du Traité et s’acquitter des obligations qui lui incombent en vertu de ce dernier. À l’expiration du délai d’un an, si le préavis n’est pas retiré, l’État concerné cesse d’être membre de la Communauté, rappelle également la Commission au Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur du Burkina Faso.
Conformément à ces dispositions, le Burkina Faso cessera officiellement d’être membre de la CEDEAO le 29 janvier 2025, indique la CEDEAO. Cependant, le pays a la possibilité de retirer son préavis avant cette date limite, ajoute le bloc ouest-africain.
Le 28 janvier dernier, les juntes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont fait savoir leur volonté de quitter « sans délai » la Communauté au nom de la défense de « la souveraineté nationale » menacée par l’« ingérence » néocoloniale de l’organisation sous-régionale.
Un retrait qui marque un tournant significatif dans les dynamiques régionales et qui suscite des questions sur les implications pour la coopération économique et politique au sein de la sous-région ouest-africaine.
Dans son communiqué adressé au Burkina Faso, la CEDEAO insiste aussi sur le fait que, pendant la période d’un an précédant la date de retrait, l’État membre sortant doit continuer à se conformer aux dispositions du traité et à s’acquitter de toutes les obligations qui lui incombent en vertu de celui-ci.