|
Getting your Trinity Audio player ready...
|
«Pour sa responsabilité dans la coprésidence de l’élaboration d’un rapport compilant des données sans sources objectives, sans preuves ni justificatifs, véhiculant des informations graves et mensongères», Mme Carol Flore-Smereczniak «est déclarée « persona non grata » sur le territoire du Burkina Faso», a annoncé le gouvernement burkinabè dans un communiqué.
Pour le gouvernement, la publication unilatérale de ces informations, sans preuves juridiquement recevables, remet en cause la crédibilité de Mme Flore-Smereczniak en tant qu’interlocutrice des autorités burkinabè. La décision de la déclarer « persona non grata », assure le gouvernement, est motivée par la nécessité de préserver et de renforcer la coopération entre le Burkina Faso et les Nations Unies.
Cette décision intervient dans un contexte de relations complexes entre Ouagadougou et certaines institutions internationales ainsi que des pays occidentaux, qui soutiennent le Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme, mais dont certaines interventions ou rapports sont perçus comme partiaux.
Ce n’est pas la première fois que le Burkina Faso prend une telle décision. En décembre 2022, le gouvernement avait déjà déclaré persona non grata Barbara Manzi, alors coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies dans le pays. À l’époque, l’ONU avait rappelé que le statut de « persona non grata » ne s’applique pas à ses fonctionnaires.
Dans son communiqué ce lundi, le pays d’Afrique de l’Ouest réaffirme toutefois son engagement envers les idéaux de l’Organisation des Nations Unies et sa disponibilité à coopérer avec des représentants et équipes pays jugés sincèrement engagés dans l’accompagnement du pays face aux défis sécuritaires et humanitaires.
RFI