Cette décision, pourtant présentée comme une mesure concertée et nécessaire, a suscité une opposition farouche parmi une minorité de bouviers, plongeant le quartier dans une spirale de violence.
Le contexte de la délocalisation
Depuis plusieurs mois, les autorités du District Autonome d’Abidjan travaillent à réorganiser l’urbanisme de la ville pour fluidifier la circulation vers Grand Bassam. L’occupation anarchique des bouviers sur la voie publique, déjà encombrée par les travaux d’aménagement du carrefour Akwaba, posait de sérieux problèmes de circulation. Pour remédier à cela, le District a aménagé un site de 15 hectares à Adjamé, destiné à accueillir le parc à bétail.
L’explosion de la violence
Le samedi 1er juin, les tensions ont atteint leur paroxysme. Des agents du District et des fonctionnaires de police venus superviser le déménagement ont été attaqués. Les scènes de violence qui ont suivi ont choqué la population : des bus de la Sotra ont été caillassés, un cargo de la Police Nationale incendié, et des véhicules de service de l’abattoir brûlés.
Le bilan de cette journée noire est lourd : une quinzaine de blessés, deux véhicules 4×4 cambriolés et incendiés, deux porte-chars incendiés, deux pelles mécaniques détruites, et un bus de la Sotra saccagé. Ces actes de violence ont été commis malgré le fait que de nombreux acteurs de la filière avaient déjà accepté de déménager.
La réaction des autorités
Face à cette escalade de violence, le District Autonome d’Abidjan a réagi avec fermeté. Dans un communiqué publié le jour même, les autorités ont condamné ces actes et ont annoncé que des mesures judiciaires seraient prises contre les fauteurs de trouble. Le District a également exprimé ses vœux de prompt rétablissement aux blessés et a assuré la population que le processus de délocalisation se poursuivrait jusqu’à son terme.
Une délocalisation nécessaire
Le District Autonome d’Abidjan a rappelé que cette délocalisation vise à réduire le désordre urbain et à améliorer la fluidité routière, particulièrement sur la voie menant à l’aéroport et à Grand Bassam. L’occupation anarchique de la chaussée, accentuée par les travaux du carrefour Akwaba, générait des nuisances pour les voyageurs et les travailleurs.
Malgré l’opposition violente d’une minorité, le District Autonome d’Abidjan reste déterminé à mener à bien cette réforme cruciale pour le développement urbain d’Abidjan. Selon une source au sein du District autonome, les prochains jours seront décisifs pour la mise en œuvre de cette mesure, et la vigilance des autorités sera maximale pour éviter de nouveaux débordements.
A.KONE