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Devant des cadres des deux partis, Laurent Gbagbo n’a pas mâché ses mots. « Si on ne laisse pas la capacité aux autres de se battre pour être aussi au pouvoir, ce n’est plus la démocratie », a-t-il lancé, dénonçant une confiscation du pouvoir contraire aux principes du pluralisme politique pour lesquels il dit s’être battu toute sa vie.
Faisant allusion au contexte politique tendu autour du troisième mandat du président sortant Alassane Ouattara, Gbagbo a poursuivi « Pour le 3e mandat, je n’étais pas là, mais je n’abandonnerai pas le combat contre le 4e mandat », affirmant ainsi son intention de ne pas rester silencieux face à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire.
Rappelant son rôle historique dans l’instauration du multipartisme en Côte d’Ivoire au début des années 1990, l’ex-chef de l’État a ajouté « Je ne peux pas rester silencieux face aux dérives du pouvoir après mon combat pour la création du multipartisme en Côte d’Ivoire. »
Cette cérémonie a également été l’occasion pour le PPA-CI et le PDCI-RDA de présenter le comité de pilotage du mouvement citoyen baptisé « Trop c’est Trop », un cadre de mobilisation politique et sociale qui, selon ses initiateurs, entend fédérer les forces opposées à une nouvelle candidature du président Ouattara ou à toute tentative de déverrouillage des verrous constitutionnels.
E.K.