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Côte d’Ivoire-RD Congo
Ressuscitée plus d’une fois dans cette Can qui n’a pas encore fini d’offrir ses surprises, La Côte d’Ivoire en découdra avec la RD Congo avançant lentement mais sûrement avec des Léopards qui expriment maintenant beaucoup plus d’appétit pour le trophée abandonné par les Lions de la Teranga du Sénégal. Les Eléphants ont montré deux visages durant cette Can à domicile. Les Éléphants ont d’abord vécu un début de compétition cauchemardesque, terni par l’humiliation devant leur public face à la Guinée-Equatoriale (4-0) en phase de groupe. Repêchés sur le fil comme meilleurs troisièmes grâce à la victroire du Maroc devant la Zambie, les Ivoiriens ont montré d’autres valeurs depuis les huitièmes de finale. Un mental à toute épreuve qui leur a permis de mettre fin aux ambitions démesurées du Sénégal en huitièmes de finale et de briser les espoirs des Aigles du Mali en quarts de finale. Une résurrection que personne n’attendait. La RD Congo va devoir compter avec la résilience de la sélection ivoirienne.
Depuis 2015, les Léopards ne s’étaient pas qualifiés en demi-finales d’une Can. L’exploit réalisé, ils ont désormais en point de mire le trophée. Avant le dernier carré, la RD Congo a surpris à chaque étape de cette compétition. En phases de poules, les hommes de Sébastien Desabre ont tenu en échec le Maroc (1-1) en huitièmes de finale et en quarts, ils ont su maîtriser leur sujet face à la Guinée. Les joueurs congolais continuent leur chemin dans cette Can. Mais ce sera sans leur métronome Gael Kakuta, absent depuis deux matches.
Eléphants et Léopards s’étaient déjà rencontrées au même stade de la Can, le 4 février 2015. La Côte d’Ivoire, alors conduit par Hervé renard s’était imposée 3-1 au stade de Bata, avant de remporter la coupe face au Ghana. Les Léopards crient « revanche » et rappellent à souhait leurs faits d’armes du passé : « À chaque fois que la Rdc a remporté la Can, elle a éliminé le pays organisateur. »
Premier cas, en 1968. Les Léopards avaient écarté l’Éthiopie. Deuxième cas, en 1974, au tour de l’Égypte. Les Congolais y croient dur comme fer. En témoignent les images publiées sur les réseaux sociaux.
Les poulains de Desabre ont avancé masqués dans cette compétition. Quatre matches nuls pour franchir les étapes, puis une attaque massive contre le Syli national de Guinée en quart de finale (3-1). Sur leurs chemins désormais se dressent les Éléphants de Côte d’Ivoire. Mais le technicien français et ses homes ne démordent pas. « (…) C’est notre première victoire, je pense qu’elle arrive au bon moment puisqu’on monte en puissance dans la compétition, tout simplement. Donc on peut dire qu’on a gagné, qu’on a fait match nul, mais qu’on n’a pas perdu aussi dans cette compétition. On est en demi-finales. Bien sûr, ce serait idiot de ne pas croire au sacre final. Mais ça va être difficile… Mais on a aussi des arguments… C’est évident, quand vous êtes en demi-finales d’une compétition, vous avez envie d’abord d’aller en finale. Et puis une fois, si jamais vous avez la chance d’aller en finale, de la gagner. Mais nous, on va tout faire pour, vraiment tout faire, pour ne pas avoir de regrets », a déclaré le sélectionneur Desabre en conférence de presse, après la victoire contre la Guinée.
De leur côté, les Eléphants revenus du purgatoire ne cessent d’aligner quant à eux les victoires. Ils vivent une cure de jouvence après les succès face au Sénégal en huitièmes de finale et le Mali en quarts de finale. Ils bénéficient du soutien indéfectible du peuple ivoirien et des supporters qui ont décidé de les pousser jusqu’au bout. Ce mercredi 7 février 2024, la bataille entre Léopards et Éléphants au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé sera sans merci.
Nigeria-Afrique du Sud
Le Nigeria apparaît de plus en plus, après le premier tour, comme un candidat crédible à la victoire finale. Les Super Eagles n’ont encaissé qu’un seul but en cinq matches depuis le début de la Can. Si on ajoute à cela la très bonne forme du meilleur joueur africain de l’année 2023, Victor Osimhen, les triples champions d’Afrique se présentent dans le dernier carré avec de solides arguments pour accéder à la finale. L’Afrique du Sud retrouve les demi-finales pour la première fois depuis 2000. La génération actuelle des Bafana Bafana s’illustre par les automatismes de son onze type avec huit titulaires évoluent ensemble au Mamelodi Sundowns de Pretoria. Plus facile de se retrouver les automatismes sur le terrain et de bien mettre en musique les options tactiques du sélectionneur Hugo Bross. Cela a réussi aux Bafana Bafana qui ont accroché des équipes comme la Tunisie en phase de groupe et éliminé le Maroc à la surprise générale en huitième de finale. Si on ajoute à ce tableau la victoire face au Cap-Vert en quarts de finale, la présence des Sud-Africains dans le dernier carré ne doit rien au hasard.
En 2000 les deux nations anglophones s’étaient affrontées au même stade de la compétition. Le Nigeria s’était alors imposé 2-0, avant de s’incliner en finale face au Cameroun. Mais cette fois, le sélectionneur de l’Afrique du Sud, conscient de ce que le Nigeria est « une bonne équipe avec de bons joueurs » sait déjà ce qu’il va faire. « Nous allons analyser son jeu, voir ses forces et ses faiblesses. La pression va être moindre. Nous n’avons rien à perdre. Pour nous, notre parcours est un succès. Pour autant, nous n’allons pas baisser les bras. Nous allons nous reposer et remotiver les joueurs. Nous sommes arrivés à un stade où nous visons le trophée comme les trois autres. Notre niveau de jeu va augmenter car contre le Cap-Vert beaucoup de choses se sont passées. », a laissé entendre Hugo Broos. Le match entre l’Afrique du Sud et le Nigeria se joue, ce mercredi 7 février à 17h au stade de la paix de Bouaké.
Eric KOUAKOU