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Les questions de politique étrangère et de défense ont à peine figuré dans la campagne électorale britannique. Le parti travailliste a donc pu capitaliser sur l’opinion publique selon laquelle, après 14 ans de règne des conservateurs, il était temps de changer. Mais, dès le premier jour, le nouveau gouvernement fait face à de nombreux nouveaux défis en matière de politique étrangère et de défense. Notamment les guerres qui font rage au Moyen-Orient et en Ukraine. Une telle chaîne d’événements est un des premiers tests de la capacité du gouvernement à gérer une crise qui évolue rapidement.
L’ancien conseiller spécial principal auprès des ministres des Affaires étrangères Jack Straw et Margaret Beckett indique qu’une grande partie des forces armées britanniques manquent des moyens, des munitions et des capacités de maintenance essentiels dont elles ont besoin pour être en mesure de faire face à la ligne de front de l’OTAN contre la Russie. De nombreuses décisions difficiles ont été reportées à l’approche des élections. L’écart de financement entre les plans et les ressources s’est aggravé.
D’autres pays européens ont augmenté considérablement leurs budgets de défense ces dernières années. En revanche, les dépenses consacrées aux forces conventionnelles du Royaume-Uni n’ont pas augmenté en termes réels depuis 2022. Le débat politique sur le budget de la défense s’est concentré sur le pourcentage du PIB qui est dépensé. Le parti travailliste s’est engagé à consacrer 2,5 % du PIB à la défense, sans toutefois fixer de calendrier ni de plan de financement. Mais ce dont le ministère de la Défense a réellement besoin, c’est d’une garantie de croissance stable et substantielle en termes réels chaque année pendant une décennie ou plus.
Selon ce spécialiste de la politique étrangère du Royaume-Uni et des questions de budgétisation de la défense, cette mesure, si elle est acceptée dans le cadre de la Revue de défense stratégique (SDR), cela signifierait que le ministère de la Défense ne recevrait pas d’argent supplémentaire même si l’économie se porte mieux que prévu, comme l’avait promis la campagne électorale du parti travailliste.