Le communiqué final sanctionnant la 17e session du bureau politique a été lu par Alain Cocauthrey. « Pour maintenir le niveau de mobilisation enregistré lors du 8e congrès extraordinaire, le président a proposé les mesures suivantes : la tenue des assises du 8e congrès extraordinaire électif le vendredi 22 décembre 2023 à la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, l’examen de la question de la levée des sanctions disciplinaires, l’opportunité de la reprise des activités du conseil de discipline », a informé l’ex-ministre de l`Industrie et de la Promotion du secteur privé.
Dans la foulée, il a fait savoir que le bureau politique a donné quitus à l’ensemble des propositions faites par le président intérimaire du parti à l’effet de permettre au Pdci de demeurer un parti fort. « Au terme des échanges, le bureau a apprécié, avec enthousiasme, la proposition de la tenue du 8e congrès extraordinaire au lieu et à la date indiqués par le président du parti. Le bureau politique a, de même, donné son accord sur les deux derniers points », a lu le porte-parole
Le communiqué final mentionne que l’ensemble des cinq (5) candidats à la candidature à la présidence du Pdci-Rda ont eu l’opportunité de s’exprimer : le secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué, l’ex-ministre Koumoué Koffi Moïse, l’ancien maire du Plateau, Noël Akossi Bendjo, le maire de Cocody, Jean-Marc Yacé et l’ex-ministre du Plan et du Développement, Tidjane Thiam. Trois (3) sur les 5 ont confirmé devant le bureau politique leur retrait de la course : Maurice Kakou Guikahué, Koumoué Koffi Moïse et Noël Akossi Bendjo.
L’appel de Cowppli-Bony
Dans un message au bureau politique, le président par intérim du Pdci-Rda, le professeur Philippe Cowppli-Bony, a félicité l’ensemble des militants pour leur mobilisation le samedi 16 décembre. Il les a exhortés à maintenir cette même flamme militante et à se rendre, ce vendredi, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, afin de se choisir un nouveau président qui succédera au défunt Henri Konan Bédié.
Pour l’ancien maire de Bouaflé, l’avenir du Pdci-Rda dépend des militants eux-mêmes, de leur « cohésion ». « (…) Nous attendons tous les militants. Nous leur
demandons de prendre toutes les dispositions nécessaires pour être à Yamoussoukro le 22 décembre. Je voudrais vous remercier et je vous attends à Yamoussoukro. Que nous soyons déterminés à faire revivre le Pdci-Rda après Henri Konan Bédié », devait galvaniser le président par intérim.
A écouter l’agrégé de médecine, le choix de la ville de Yamoussoukro n’est point fortuit. « (…) C’est l’union qui fait la force et si nous voulons que notre parti continue à évoluer avec force, il est absolument nécessaire que tout le monde se rende le vendredi à Yamoussoukro, notre capitale politique et administrative. Cette ville qui a vu naître le fondateur de notre parti, le créateur de la Côte d’Ivoire moderne. Ce sera pour nous, une fois de plus, une occasion de rendre hommage à Félix Houphouët-Boigny et de puiser dans les ressources du lieu de naissance de notre parti, toutes les forces qu’il nous faut pour rebondir demain, pour gagner demain, en 2025 », a conclu le professeur Philippe Cowppli-Bony.
Fait notable. A cette 17e session du bureau politique, les anciens ministres Jean-Louis Billon et Thierry Tanoh, ont manqué à l’appel. Aucune information n’a filtré sur les raisons de ces absences. Le premier, Jean-Louis Billon, avait pris part, quelques heures avant le bureau politique, à une réunion avec Tidjane Thiam, Noël Akossi Bendjo et les représentants de Maurice Kakou Guikahué et Koumoué Koffi Moïse.
Quelques jours avant le congrès manqué du 16 décembre, MM. Billon et Tanoh avaient co-signé une déclaration mettant en cause la transparence du processus devant conduire à l’élection du nouveau président du Pdci.
Le 8e congrès extraordinaire n’avait pu se tenir à la date du 16 décembre 2023 en raison d’une décision de justice qui avait ordonné sa suspension. A l’origine de la saisine, deux secrétaires généraux de section qui avaient fustigé des irrégularités dans le processus électoral.