De nouvelles arrestations
Laurent Gbagbo a saisi cette tribune pour évoquer l’actualité socio-politique, secoué par de nouvelles arrestations dans les rangs de l’opposition ivoirienne. Évoquant le cas Stive Bico, cyber-activiste pro-Gbagbo, arrêté vendredi dernier en Mauritanie puis extradé vers Abidjan, Laurent a exprimé son désarroi.
Il s’est demandé quel crime atroce aurait commis cet exilé pour justifier le déplacement d’un avion présidentiel jusqu’en Mauritanie. Il a remis en question l’ampleur de cette opération, soulignant que des motifs triviaux, tels qu’une insulte sur Facebook, ne saurait justifier une telle réaction.
« Qu’est-ce qu’il a commis comme crime pour qu’on déplace un avion présidentiel pour aller le chercher en Mauritanie. C’est qu’il a commis un crime abominable. On ne peut pas dire que c’est parce qu’il a insulté quelqu’un sur Facebook. Ça ferait pleurer ça », s’est interrogé Laurent Gbagbo lors de son intervention.
« Libérer les prisonniers politiques »
Profitant de cette tribune, l’ancien chef d’État a également plaidé en faveur de la libération de tous les prisonniers politiques et militaires issus des différentes crises en Côte d’Ivoire. Il a spécifiquement évoqué le cas de Messou Kablan et Coulibaly Sié, proches de Guillaume Soro, arrêtés récemment à Odiénné lors d’une activité politique de Générations et Peuples Solidaires (GPS), le parti de Soro. « Qu’on arrête, gouverner ce n’est pas mettre les gens en prison… Je m’insurge contre toutes arrestations sans normes ni règles », a déclaré avec fermeté Laurent Gbagbo, mettant en avant le respect des normes et règles dans le traitement des affaires judiciaires. Aux premières heures de l’arrestation de Stive Bico et des eux pro-Soro, le PPA-CI, a dénoncé ‘’l’attitude complaisante du pouvoir en place’’ et son ‘’approche autoritaire’’ envers l’opposition. Ces actions, selon le parti de Laurent Gbagbo, sapent la démocratie, fragilisent la cohésion sociale et minent la confiance dans les institutions étatiques.