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« Nous sommes ici ce matin (jeudi) pour assister à la passation de charge entre le président sortant Yacé Jean-Marc et l’entrant Maître Diomandé Ali. On a constaté que la salle était vide, il n’y a pas eu de passation. Nous venons de constater aussi que l’entrée de la fédération ivoirienne de Taekwondo a été barricadée. On ne sait pas qui l’a fait pour l’instant, il n’y a aucun service au niveau de la Fédération. Le constat est clair, la fédération est fermée », a constaté Maître Fofana Inza, commissaire de justice, titulaire de la 12e charge à Abidjan-Plateau. Et de préciser : « On a trouvé une sécurité présente devant la porte, une sécurité non régalienne appelée ‘’Gros bras’’ qui sécurisait l’espace. (…) Nous avons été invités au même titre que les Institutions de la République qui ont été invitées à assister à cette passation de charges », a ajouté le Commissaire de justice ».
Cette situation est la conséquence de la crise latente au sein de la famille du Taekwondo ivoirien qui a éclaté au grand jour, le samedi 19 octobre avec la désignation de Me Ali Diomandé comme président du comité directeur de transition de la Fédération ivoirienne de Taekwondo par 175 membres statutaires sur les 316 que compte la Fédération, au cours d’une Assemblée générale extraordinaire, aux ‘’Jardins du rail’’ au Plateau. En plus de la révocation du président en exercice, cette assemblée a dissous son comité directeur suite à plusieurs dysfonctionnements et violations graves constatés. Elle a adopté unanimement une résolution portant mise en place d’un comité directeur de transition. Me Ali Diomandé, ceinture noire, 4e dan 1998, conseiller technique à la présidence de la République, a été porté à la tête de ce comité ad’hoc.
Les Taekwondo ’in conduits par Me Diomandé reprochent au président Jean-Marc Yacé, la non tenue de l’Assemblée générale ordinaire annuelle depuis son élection, ce en violation des dispositions de l’article 29 de la loi relative au Sport en Côte d’Ivoire et de l’article 20 alinéa 2 du règlement intérieur de la Fitk qui en font une obligation statutaire et même légale. A cela s’ajoute la non organisation régulière des compétitions de toutes les catégories dont le championnat national depuis deux ans. Il est reproché également avec son comité directeur leur passivité face à plusieurs faits (scandales d’abus et de harcèlements sexuels à répétition sur certaines athlètes par certains membres de l’encadrement technique). Ces faits font d’ailleurs l’objet de procédures judiciaires en cours.
Axel KONE