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Les marchands de bétail de l’abattoir de Port-Bouet réunis au sein de l’Union Régionale des Sociétés coopératives des marchands de bétail d’Abidjan (URSCMABA) sont en grève depuis, le jeudi 30 mai 2024, suite à une décision du district autonome d’Abidjan les enjoignant de quitter le site habituel de l’exercice de leurs activités de Port-Bouët pour le site provisoire de reclassement au plus tard, le lundi 3 juin 2024.
Selon le communiqué des grévistes, le 21 mai 2024, la direction de l’abattoir de Port-Bouët a convoqué une réunion. Elle a informé les opérateurs économiques des chaînes des valeurs présents de la décision du Ministre-Gouverneur du District d’Abidjan, Cissé Bacongo, de déplacer sous 48 heures, ces opérateurs économiques du site du marché à Terminal de l’abattoir de Port-Bouët à l’ancienne casse d’Adjamé.
« Dans la foulée, l’Union Régionale des Sociétés coopératives des Marchands de Bétail d’Abidjan (URSCMABA) adresse un courrier de protestation au Ministre-Gouverneur en annonçant un arrêt de travail à partir du 24 mai 2024. Dans ce courrier, l’Union explique les raisons qui rendent impossible, le déplacement dans les conditions actuelles », peut-on lire dans le communiqué.
Selon les grévistes, contre toute attente, le 30 mai 2024, le Directeur par intérim des abattoirs et de l’hygiène alimentaire, Boua Valérie, convoque à son bureau, tous les responsables des chaînes des valeurs pour leur faire l’injonction de quitter le site habituel de l’exercice de leurs activités de Port-Bouët pour le site provisoire de recasement au plus tard, le lundi 3 juin 2024. Toute chose qui a suscité le nouveau mot d’ordre d’arrêt de travail illimité qui est entré en vigueur le jeudi 30 mai 2024 à18h 30 mn.
Le bien-fondé de la décision
Du côté du District autonome d’Abidjan, le directeur de la Communication, Nicolas Baba Coulibaly, contacté, a expliqué le bien-fondé de la décision de recaser les marchands de bétail à l’ancienne casse d’Adjamé. Selon Baba Nicolas, le ministre-gouverneur a donné deux arguments de poids et de taille. « Le premier argument qui s’impose est que l’emplacement actuel et la forte affluence dans cette zone crée des désagréments tant au niveau des passagers qu’au niveau de certaines compagnies de transport aérien. A cause des bouchons qu’on observe là-bas, j’ai failli rater plusieurs fois mes vols », a-t-il expliqué.
Le deuxième problème est lié aux travaux qui ont cours là-bas, à l’échangeur d’Akwaba. « La présence des marchands et leur bétail crée doublement un embouteillage dans la zone. C’est dans cet esprit que le ministre-gouverneur a souhaité délocaliser les bétails à l’ancienne casse d’Adjamé. On ne sait pas ce qui est mauvais en soi. C’est une mesure qui a été prise par le ministre-gouverneur, elle ira jusqu’à son terme. La mesure qui a été longuement pensée et murie par le ministre-gouverneur ira jusqu’à son terme. L’objectif n’est pas d’empêcher quelqu’un de faire son travail. C’est de permettre la fluidité routière, la sécurité routière et donner un cadre sain aux acteurs », a-t-il conclu.

Le désengorgement de l’abattoir de Port-Bouët est une décision cruciale pour améliorer les conditions sanitaires et commerciales dans le District d’Abidjan (Ph : DR)
Le 21 mai 2024, la direction de l’abattoir de Port-Bouët convoque une réunion. Elle informe les opérateurs économiques des chaînes des valeurs présents de la décision du Ministre-Gouverneur du District d’Abidjan, Monsieur Cissé Bacongo, de déplacer sous 48 heures, ces opérateurs économiques du site du marché à Terminal de l’abattoir de Port-Bouët à l’ancienne casse d’Adjamé.
Dans la foulée, l’Union Régionale des Sociétés coopératives des Marchands de Bétail d’Abidjan (URSCMABA) adresse un courrier de protestation au Ministre-Gouverneur en annonçant un arrêt de travail à partir du 24 mai 2024. Dans ce courrier, l’Union explique les raisons qui rendent impossible, le déplacement dans les conditions actuelles.
À la demande de Monsieur Cissé Bacongo, le député-maire d’Adjamé, Farikou Soumahoro, entame une médiation qui a abouti à la levée du mot d’ordre d’arrêt de travail. Alors que la méditation avait permis de détendre l’atmosphère, le 27 mai 2024, le Ministre-Gouverneur adresse malgré tout, un courrier au président de l’URSCMABA pour s’étonner du refus des acteurs de rejoindre le nouveau site de recasement d’Adjamé, expliquant que cette décision a été prise dans l’objectif de régler les problèmes du désordre induit par l’activité de ces acteurs économiques.
Le même 27 mai 2024, le Ministre-Gouverneur reçoit l’Union à son cabinet à Koumassi. Un accord n’a pu être trouvé. Néanmoins, celui-ci a indiqué à ces hôtes qu’il restait ouvert à leurs préoccupations. Suite à cette rencontre, l’URSCMABA adresse à nouveau un courrier au Ministre-Gouverneur pour réitérer ses préoccupations et surtout, en lui faisant des propositions pertinentes pour régler la question du désordre, en ce qui concerne l’abattoir de Port-Bouët.
Le 30 mai 2024, contre toute attente, le Directeur par intérim des abattoirs et de l’hygiène alimentaire, Boua Valérie, convoque à son bureau, tous les responsables des chaînes des valeurs pour leur faire l’injonction de quitter le site habituel de l’exercice de leurs activités de Port-Bouët pour le site provisoire de reclassement au plus tard, le 3 juin 2024. Ce qui explique le nouveau mot d’ordre d’arrêt de travail illimité qui est entré en vigueur jeudi 30 mai 2024 à18h 30 mn.
A.KONE