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Les hommes des médias ont échangé sur plusieurs sujets notamment la politisation du sport, la suspension de la Russie par le Comité international olympique (CIO) suite à la guerre en Ukraine, les critiques contre les Jeux des BRICS et le rôle des fédérations aux côtés du CIO.
Le décor planté, dans une ambiance conviviale, la question de la politisation du sport a fait l’objet d’un tour de table. Eric Florent Watat, journaliste à La nouvelle expression, édité au Cameroun a clairement indiqué que les instances mondiales du sport sont politisées. « Alors que l’apolitisme du sport, impose aux fédérations sportives internationales de rester en dehors des clivages politiques, plusieurs faits prouvent le contraire dans le domaine du sport », a-t-il dit. M. Watat en veut pour preuves, le fait que des villes en France avait lancé un boycott du Mondial au Qatar, la suppression de la calligraphie du mot Allah, symbole de l’Iran inscrit sur son drapeau par la Fédération américaine de football, l’exclusion des comités nationaux paralympiques russe et biélorusse etc. « Ce sont des faits qui démontrent bien la politisation du sport et des compétitions par les Fédérations sportives internationales », a-t-il soutenu.
Dans la même veine, son collègue Jean-Emanuel Job a embrayé pour affirmer que le président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach sert les causes politiques des Occidentaux au détriment d’autres nations lorsqu’il a fait évoluer la règle 50 qui maintient dans la charte olympique, l’interdiction de manifester un soutien religieux, racial ou politique dans le stade, mais autorise les athlètes à exprimer des opinions politiques, religieuses ou raciales lors de conférence de presse aux Jeux olympiques. Il précise que la preuve la plus flagrante est l’injustice que subissent les athlètes russes suspendus pour des problèmes politiques entre leur pays, la Russie et l’Ukraine, alors qu’ils ne sont ni dirigeants politiques encore moins militaires. Ivan Kamwa de Cfoot (Cameroun foot) est encore plus critique car selon lui, le parti pris politique du CIO est encore plus flagrant dans la guerre entre Israël et le Hamas qui a fait près de 30 000 morts côtés palestiniens et des centaines de millier de blessés avec les destructions massives aux allures de génocide. « Ici, le CIO ne sanctionne pas Israël, au contraire, il va même jusqu’à prendre des mesures en faveur des athlètes israéliens pour les JO de Paris 2024. C’est aberrant. Et tout ça devant les Etats-Unis et les Européens influencés par les lobbys juifs », a-t-il déploré. Dans ces conflits, dénoncent ces hommes de médias, « le CIO et les Fédérations internationales se comportent comme des bras séculiers d’Israël et de l’Ukraine.
Les journalistes présents à la rencontre ont dénoncé cette violation de la charte olympique dont le CIO doit être le garant mais se trouve être « le fossoyeur ». Diffo Eric-Franck a fait remarquer que le CIO et les fédérations internationales font preuve d’hypocrisie lorsqu’ils dénigrent les Jeux des BRICS et lancent des menaces voilées contre les pays qui voudraient y participer. « Ils voient en ces nouvelles compétitions une menace parce qu’elle leur succès grandissant pourrait à la longue faire baisser la notoriété de leurs compétitions. Ils jouent sur le fait que la majorité des pays sont affiliés à leurs organisations. Donc ils ont un moyen de pression sur certains pays notamment les pays africains », a-t-il ajouté.
Acteurs clés de la politisation du sport

Ikoul Migne Alain-Denis de Cfoot Cameroun a pointé les États européens comme des acteurs clés de la politisation du sport. « Ils utilisent ce levier pour promouvoir leur image à l’étranger, renforcer leur cohésion nationale et asseoir leur pouvoir. Les grands événements sportifs, comme les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football, sont l’occasion pour ces pays de se mettre en avant sur la
scène internationale », a-t-il soutenu, rappelant que cette politisation peut également avoir des conséquences négatives, notamment en termes de corruption et de manipulation des résultats : « L’affaire de la Fifa en 2015, qui a révélé un vaste système de corruption au sein de l’organisation internationale du football, en est un exemple frappant ».
Faudel Amoussou de Africa Foot United a indiqué que la politisation du sport est une réalité incontestable. « Elle soulève des enjeux éthiques et moraux qui doivent être pris en compte pour garantir un environnement sain et respectueux des valeurs sportives », a-t-il dit, avant de souligner que la politisation du sport peut également entraîner une polarisation du monde sportif. Les rivalités entre les équipes, les clubs et les supporters peuvent être exacerbées par les enjeux politiques qui se dissimulent derrière les compétitions.
En conclusion, Cyrille Tchingankong de La nouvelle expression a relevé qu’il est essentiel de préserver l’intégrité et l’indépendance du sport car au-delà des enjeux politiques, « le sport demeure avant tout un moyen d’unir les peuples et de célébrer l’excellence humaine ».
Rappelons que le réseau Alertes et Action se distingue comme une force de proposition dont l’objectif est d’informer et de faire des propositions pour garantir l’intégrité du sport et protéger la communauté des sportifs face à certaines menaces. Ses actions visent également à révéler, interpeller, dénoncer des injustices, des dysfonctionnements afin de garantir les bonnes pratiques dans le monde sportif.
Source Réseau Alertes et Actions