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Au cœur de cette désillusion, Souleyman Diabaté. À 38 ans, le meneur vétéran, huit Afrobasket au compteur et capitaine des Éléphants, a laissé transparaître toute son amertume dans une vidéo publiée par la Fédération ivoirienne de basket. Pour Diabaté, l’équipe a manqué de lucidité et d’expérience dans les moments décisifs. « Au premier quart-temps, on était en haut. Mais on n’a pas su tuer le match. On leur a donné la chance de revenir. Ils sont revenus et ils l’ont gagné », a regretté le meneur de Petro de Luanda. Le capitaine ivoirien a salué la performance des Maliens, notamment celle d’Aliou Diarra, monumental avec 35 points et 16 rebonds, épaulé par Mahamane Coulibaly (24 points). Deux hommes qui ont scellé le destin de la rencontre et mis fin au rêve ivoirien de décrocher un trophée attendu depuis… 1985.
Souleyman Diabaté n’a pas caché sa frustration devant une élimination prématurée, malgré un parcours de groupe parfait (succès face au Rwanda, au Cap-Vert et à la RD Congo) : « Je pense qu’on n’a pas appris de ces trois premiers matchs. Et on apprend maintenant de la manière la plus difficile. Mais on apprend. » Pour lui, la leçon est claire : plus de rigueur et une écoute renforcée du staff technique. « On doit être plus sérieux, écouter le coach, prendre chaque match au sérieux. On a eu de grandes victoires, mais aussi des défaites difficiles », a-t-il souligné. Malgré la douleur, Diabaté a tenu à remercier les supporters ivoiriens. « Merci à tous les Ivoiriens pour leur soutien. Je sais que vous êtes déçus. Nous le sommes aussi. Mais continuez de nous soutenir. La suite sera meilleure », a-t-il dit. Le vétéran a conclu avec des mots simples, témoignant de sa lassitude et de son besoin de souffler après ce revers. « Je vais juste essayer de passer du temps avec ma femme et mes enfants », a confié Solo.
Pour la Côte d’Ivoire, cette élimination prématurée marque un coup d’arrêt, mais pas une fin. Avec une génération encore compétitive et des jeunes talents en pleine émergence, les Éléphants disposent des bases pour rebondir et viser plus haut lors des prochaines échéances continentales. La leçon malienne servira d’électrochoc. La rigueur, la constance et une meilleure gestion des moments clés seront les priorités à renforcer.
Quant à Souleyman Diabaté, son avenir reste en suspens. À 38 ans, le capitaine emblématique n’a rien laissé transparaître sur une éventuelle retraite internationale. Mais son expérience et son leadership demeurent précieux, que ce soit sur le parquet ou en dehors. Si cette défaite symbolise la fin d’un cycle, elle pourrait aussi ouvrir la voie à une transmission. Celle d’un vétéran à une génération appelée à écrire la prochaine page de l’histoire du basket ivoirien.
Axel KONE