En effet, les services de communication de Nicéphore Soglo et de Boni Yayi annoncent que les deux anciens présidents se rendent à Niamey ce lundi 24 juin pour tenter d’apaiser les choses entre les deux pays.
Ce sont les services de communication des deux anciens présidents qui annoncent ce déplacement à Niamey ce lundi 24 juin. Il s’agit d’une médiation. Selon le communiqué, Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo s’y rendent pour « contribuer à rétablir les relations cordiales et fraternelles » entre les deux pays.
Aucun détail sur la durée de leur séjour et sur les détails du programme à Niamey n’a cependant fuité. Le communiqué mentionne des échanges avec les responsables nigériens au plus haut niveau.
C’est le président Nicéphore Soglo qui avait évoqué le premier l’idée d’une médiation, quelques mois après la crise. Il voulait la mener avec le forum des anciens chefs d’État auquel il appartient avec le nigérian Olusegun Obasanjo. Cela ne s’est pas fait. C’est avec Thomas Boni Yayi, ancien chef d’État et président du parti d’opposition Les Démocrates.
Les anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Dieudonné Soglo, figures emblématiques de la politique béninoise, sont arrivés à Niamey en fin d’après-midi. Leur réception a été orchestrée par le Général Mohamed Toumba, ministre d’État chargé de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire. Le Dr Soumana Boubacar, ministre Directeur de Cabinet du président du CNSP, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, était également présent.
Cette réception ne se limite pas à une simple formalité protocolaire quand on se rappelle des fiascos précédents sur le plan diplomatique. Elle revêt une dimension significative, témoignant de la volonté du Niger de dialoguer avec les anciens présidents. La présence de figures politiques de cette envergure suggère un possible rapprochement ou du moins, une médiation dans les tensions qui ont marqué les relations entre le Bénin et le Niger ces derniers mois.
L’impact de cette rencontre pourrait se faire sentir à plusieurs niveaux. À court terme, elle pourrait apaiser les tensions et favoriser un dialogue ouvert entre les deux pays. À long terme, elle pourrait contribuer à une meilleure compréhension mutuelle et à une collaboration renforcée, essentielle pour la sécurité et le développement économique dans la région. Toutefois, la prudence reste de mise, car les dynamiques politiques sont souvent imprévisibles et les résultats des initiatives diplomatiques ne sont pas toujours immédiats.
Le communiqué ne précise pas si les autorités béninoises sont informées officiellement de cette initiative. On attend aussi de connaître les prochaines étapes après Niamey.
RFI