L’ancien milieu de terrain du FC Nantes et les Eléphants sont ainsi sur le point de vivre un grand rêve, après avoir été propulsé en première ligne, à tout juste 40 ans, après le fiasco de Jean-Louis Gasset au premier tour. Contre la République démocratique du Congo, en demi-finale, le nouveau boss des Eléphants a quasiment vécu une qualification tranquille (1-0), à l’échelle du miracle qui a marqué le parcours de la Côte d’Ivoire depuis le début de la 34e édition de la Can. « On s’est qualifié à la dernière journée, suite au dernier match de poule. On s’est dit, de toutes les façons, on était déjà mort. On va tout donner parce qu’on n’avait plus rien à perdre finalement. Et au fur et à mesure, on a pris confiance. On a fait des efforts, on s’est remobilisé en essayant d’être beaucoup plus compact, un groupe beaucoup plus soudé. Au fur et à mesure qu’on passait les étapes, ça nous a mis beaucoup plus en confiance », a-t-il expliqué en conférence de presse. Et de préciser : « C’est une belle finale, une revanche parce qu’on les a joué en poule, ils nous ont battu. Je me souviens quand j’étais joueur, j’ai gagné la coupe du monde des U17 en perdant le premier match contre le Nigeria et après en les battant en finale. Peut-être que c’est un signe du destin ».
Signe du destin, une chose est certaine, les Eléphants ont à cœur de terminer le tournoi en apothéose, sous un déluge de feu d’artifice, dimanche soir face au Nigeria. Le milieu de terrain des Eléphants, Franck Kessié affiche le regain de vitalité des Ivoiriens : « On est passé des plus mauvais aux meilleurs en quelques jours, expliquait mercredi le milieu des Eléphants Franck Kessié. Il ne faut pas s’arrêter là et passer du plus mauvais aux héros nationaux. » C’est tout dire sur la détermination des Hommes d’Emerse Faé à monter sur la plus haute marche du podium ce dimanche.
Il a fallu attendre la 65e minute de jeu devant les Léopards du Congo, pour voir Sébastien Haller délivrer tout un peuple d’une magnifique reprise de volée certes. Mais en comparaison avec les miracles réalisés face au favori sénégalais (1-1, 5-4 aux tirs au but en 8es) et surtout contre le Mali en infériorité numérique (2-1 après prolongation en quarts), la sélection ivoirienne a presque maîtrisé son sujet pour s’offrir son rendez-vous rêvé, ce dimanche (21 heures) au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé.
La bataille entre Eléphants et Super Eagmes s’annonce épique car derrière un énorme Victor Osimhen, les Super Eagles ont en tout cas montré mercredi qu’ils avaient un sacré groupe. « Notre équipe a un énorme état d’esprit. On se bat ensemble. Terem Moffi et Kelechi Iheanacho, c’était leur premier match dans la compétition et ils sont rentrés comme s’ils les avaient tout joué. Nous sommes 25, c’est difficile de nous battre », assure le sélectionneur portugais du Nigeria José Peseiro.
Mais en face, la Côte d’Ivoire de Franck Kessié, porté par tout un pays, est tout aussi sûre de sa force : « Le Nigeria est une très grande nation du foot et une très belle équipe. Mais la Côte d’Ivoire est toujours là ». Après la résurrection des Eléphants dans cette Can, personne n’ose plus en douter sur la planète football.
Axel KONE