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Ces peines, jusqu’ici suspendues, seront appliquées : l’ancien président, 69 ans, sera convoqué devant un juge d’application des peines (JAP) pour se voir poser un bracelet électronique.
Nicolas Sarkozy « se conformera évidemment » à cette condamnation, mais il saisit la Cour européenne des droits de l’Homme, a réagi auprès de l’AFP son avocat au conseil, Me Patrice Spinosi, déplorant un « triste jour » où « un ancien président est tenu d’engager une action devant des juges européens pour faire condamner un État aux destinées duquel il a présidé ».
Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy a été condamné en première instance le 1ᵉʳ mars 2021, puis en appel le 17 mai 2023. La décision dans cette affaire, aussi appelée Bismuth, intervient alors que l’ancien locataire de l’Élysée doit comparaître à partir du 6 janvier, et pour quatre mois, au tribunal de Paris, dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007.
Dans le dossier Bismuth, l’ex-chef de l’État avait été, d’avoir noué en 2014, au côté de son avocat historique Thierry Herzog, un « pacte de corruption » avec Gilbert Azibert, haut magistrat à la Cour de cassation, afin qu’il transmette des informations et tente d’influer sur un recours formé par Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt. Et ce, en échange d’un « coup de pouce » promis pour un poste honorifique à Monaco.
Les trois hommes se sont vu infliger la même peine, avec, pour l’avocat, une interdiction de porter la robe noire pendant trois ans. Clamant leur innocence depuis l’origine, ils ont formé des pourvois, soulevant vingt arguments, examinés lors d’une audience le 6 novembre, à l’issue de laquelle la décision a été mise en délibéré.