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Pour la Côte d’Ivoire, l’enjeu est de taille avec la candidature de Yacine Idriss Diallo, président de la Fédération ivoirienne de football (Fif), qui brigue l’un des cinq postes disponibles. Après une longue absence ivoirienne au sein de cette prestigieuse institution, Idriss Diallo ambitionne de redonner à son pays une place influente dans la gouvernance du football mondial. Treize candidats sont en lice pour les cinq sièges en jeu. Contrairement aux précédentes élections où les sièges étaient attribués par zone linguistique (francophone, anglophone, arabophone, lusophone), cette année, tous les candidats sont regroupés sur une liste unique. Les cinq candidats recueillant le plus de votes seront élus. Chaque fédération membre de la Caf dispose d’une voix et le scrutin pourra nécessiter plusieurs tours si une majorité absolue n’est pas atteinte d’emblée, ouvrant ainsi la porte à des alliances stratégiques.
Un passé ivoirien à reconquérir
La Côte d’Ivoire a déjà eu des représentants influents au sein du Conseil de la Fifa. Jacques Anouma y a siégé de 2006 à 2014, mais depuis son départ, aucun Ivoirien n’a réussi à s’y faire élire. En 2017, feu Augustin Sidy Diallo avait tenté de décrocher un siège sans succès face au Congolais Constant Omari. Aujourd’hui, Idriss Diallo incarne le nouvel espoir ivoirien pour retrouver une influence perdue depuis plus d’une décennie.
Fort du triomphe ivoirien à la Caf 2023, Idriss Diallo bénéficie du soutien des plus hautes autorités ivoiriennes, notamment celui du président Alassane Ouattara. Il a mené une campagne discrète mais efficace, réussissant à rallier 33 présidents de fédérations africaines lors de la cérémonie de pose de la première pierre du projet de modernisation du Centre technique national de la Fif, le 16 février 2025 à Abidjan. Cependant, il devra faire face à des adversaires de taille, dont cinq membres sortants du Conseil de la Fifa qui briguent un nouveau mandat : Faouzi Lekjaa (Maroc), Hany Abo Rida (Égypte), Mathurin de Chacus (Bénin), Mamoutou Touré (Mali), Walter Nyamilandu (Malawi). Tous sont déjà membres du Conseil de la Fifa et briguent un nouveau mandat. En outre, Diallo devra également faire face à des candidats influents tels qu’Augustin Senghor (Sénégal) et Ahmed Yahya (Mauritanie), tous deux vice-présidents de la Caf, ainsi qu’au Nigérian Amaju Pinnick. À cela s’ajoutent trois autres figures influentes du football africain : Augustin Senghor (Sénégal) et Ahmed Yahya (Mauritanie), tous deux vice-présidents de la Caf, Amaju Pinnick (Nigeria), ancien membre influent de la Fifa.
Un candidat crédible
Président de la Fif depuis avril 2022, Idriss Diallo se distingue par une gestion rigoureuse et respectée. Son engagement dans le football ivoirien remonte aux années 2000, lorsqu’il faisait partie de l’équipe fédérale dirigée par Jacques Anouma. Son expérience de plus de 40 ans dans la gestion du football fait de lui un candidat crédible et légitime.
Le Conseil de la Fifa est composé de 37 membres, dont un président élu par le Congrès de la Fifa, huit vice-présidents et 28 autres membres élus par les associations nationales. L’Afrique y dispose de sept sièges : six membres élus et un vice-président, actuellement occupé par le Sud-Africain Patrice Motsepe. Parmi les six membres à élire, cinq seront des hommes et un siège est réservé à une femme. Deux candidates sont en lice pour ce poste, et un vote distinct désignera la représentante féminine africaine au sein du Conseil de la Fifa. Cette élection sera un tournant pour l’avenir du football africain sur la scène mondiale. En cas de victoire, Idriss Diallo offrira à la Côte d’Ivoire un retour stratégique au sein de l’instance dirigeante du football international. Mais face à une concurrence féroce, il devra démontrer toute sa capacité de persuasion pour s’imposer parmi les cinq élus qui représenteront l’Afrique au Conseil de la Fifa.
Eric KOUAKOU