A l’occasion, Jean Claude Coulibaly, président de l’Union national des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), organisateur de l’événement, a évoqué que les rapports du GIEC et interpellé sur la hausse brutale et continue de la température mondiale. Il a souligné que c’est l’activité de l’homme qui accentue l’émission des gaz à effet de serre.
« Les conséquences de ces facteurs combinés, ce sont la diminution de la disponibilité en eau et des mauvais rendements des cultures, des risques accrus de sécheresse, la perte de la biodiversité, des incendies de forêt, des vagues de chaleur, l’immigration climatique avec les risques de fortes perturbations des fragiles équilibres socio-économiques et les conflits sous-jacents », a insisté le président de l’UNJCI.
« En agissant aussi imprudemment, l’homme est en train de mettre le feu à sa seule demeure. C’est à ce niveau que les médias devront jouer leur rôle de lanceurs d’alerte, de sensibilisation et d’éducation des masses, en attirant l’attention sur les actions et comportements qui mettent en péril, l’écosystème de la terre-mère », a interpellé Jean Claude Coulibaly.
Jean Martial Adou, directeur de cabinet au ministère de la Communication et de l’Economie numérique, représentant le ministre Amadou Coulibaly, a exprimé le soutien du gouvernement aux médias.
« Chers amis journalistes, vous avez compris l’incongruité de l’indifférence face au danger qui nous guette. Vous avez décidé d’agir et le Gouvernement qui est chargé de mettre en œuvre la vision du Président de la République, sous la direction du premier ministre Robert Beugré Mambé, ne peut que vous soutenir », a-t-il déclaré, les journalistes à « agir tous et vite parce que cela touche à la vie et la survie de l’humanité ».
« La liberté permet d’agir avec la pleine conscience de votre responsabilité dans la marche du monde. Le Gouvernement, conscient de ce que cette liberté doit être entretenue, ne ménage aucun effort pour qu’elle s’exerce sur notre territoire », a poursuivi M. Adou a souligné. Et d’exhorter en ces
termes: « Vous vous êtes engagés à jouer un rôle crucial dans la construction d’un avenir durable pour tous et vous avez raison. Merci de continuer à produire des contenus d’informations et de sensibilisation des populations ».
L’émissaire du ministre Amadou Coulibaly a remercié les journalistes « de passer à l’action », tout en faisant savoir que la Côte d’Ivoire est résolument engagée à adopter les réformes réglementaires et institutionnelles indispensables à une gestion efficace des impacts climatiques ».
Son Excellence Jessica Davis BA, ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire a également reconnu lees risques et les efforts des journalistes dans l’exercice de leur métier chaque jour pour la nation. « Ces services que vous rendez vont à l’endroit du peuple, de la liberté, et au service de l’environnement », fait remarquer la diplomate américaine, soulignant l’engagement des Etats-Unis à « protéger » les droits des journalistes.
Le porte-parole de l’Intersyndicale du Secteur des Médias de Côte d’Ivoire, Sam Wakouboué, a révélé qu’en 2023, selon le rapport de Reporter Sans Frontière, ce sont 779, soit près de 800 journalistes qui ont connu la prison dans le monde. « Malheureusement, encore à ce jour, ce sont 543 journalistes et 26 de leurs collaborateurs, donc 569 acteurs des médias qui sont toujours dans les cellules des prisons du monde. On note malheureusement 12 journalistes tués dans le monde » a-t-il déploré, avant d’ajouter que tout simplement parce qu’ils ont voulu faire leur métier qui n’est rien d’autre qu’informer le peuple, un droit d’ailleurs inaliénable.
La Côte d’Ivoire occupe la 53e place mondiale sur 180 pays dans le classement 2024 sur la liberté de la presse dans le monde de l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) avec un score de 66,89 contre 68,83 en 2023 où le pays était classé 54e .
E.K.