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« La culture est le ciment de notre cohésion sociale », a introduit Françoise Remark pour saluer le rôle des chefs traditionnels comme « gardiens de la diversité culturelle ». Les deux parties ont annoncé la création d’une commission mixte chargée de coordonner leurs actions.
Côté ministère de tutelle comme côté coutumier, cette Commission devra travailler à transmettre les valeurs ancestrales aux jeunes générations ; à renforcer la paix et le vivre-ensemble durant les élections de 2025. Et à protéger le patrimoine via des projets communs, comme le recensement des us et coutumes ou la promotion des langues nationales. « Cette année électorale exige que nos traditions portent la cohésion sociale », s’est défendu la Ministre de la culture.
Parmi les projets phares, il y a la restitution des œuvres d’art spoliées. La Côte d’Ivoire négocie avec la France le retour du tambour-parleur « Didia Yoboué », symbole culturel volé pendant la colonisation. « 148 biens ont déjà été identifiés, mais il y en a bien plus », a révélé la Ministre. Un combat symbolique pour rendre au pays « son âme culturelle », selon Nanan Désiré Tanoé, président de la CNRCT.
La collaboration s’appuie sur deux lois clés : la loi sur la politique culturelle nationale t et la loi créant la CNRCT, unique en Afrique. « Le Président Alassane Ouattara a montré l’importance de nos savoir-faire pour construire la paix », a fait savoir la représentante du gouvernement Ivoirien.
Les chefs traditionnels, de leur côté, promettent de mobiliser leur réseau pour des élections apaisées. « Nos coutumes sont une richesse à transmettre », a affirmé Nanan Tanoé.
E.K.