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Le viol présumé s’est produit le mois dernier à Nanyuki, au nord de Nairobi, selon la BBC, près de l’Unité de formation de l’armée britannique au Kenya (BATUK), qui est au coeur de nombreuses controverses, dont notamment le meurtre en 2012 d’une jeune femme vue pour la dernière fois avec un soldat britannique.
« Nous pouvons confirmer l’arrestation d’un soldat au Kenya », a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère britannique de la Défense. Une enquête étant en cours par la police militaire britannique, « nous ne commenterons pas davantage », a-t-il ajouté. D’après la BBC, le soldat incriminé s’était rendu dans un bar de Nanyuki avec d’autres soldats avant les faits présumés.
Ces accusations visant la BATUK, une source de revenus non négligeable pour l’économie locale, ont été à l’origine de différends entre l’ancienne puissance coloniale britannique et le Kenya, indépendant depuis 1963.
Des « décennies d’impunité »
En 2012, le corps d’une jeune Kényane, Agnes Wanjiru, avait été retrouvé dans une fosse septique après avoir été vue vivante pour la dernière fois avec un soldat britannique. L’affaire, qui avait fait les gros titres, n’avait toutefois débouché sur aucune arrestation. En 2021, après des années d’atermoiements, la police kényane avait annoncé relancer l’enquête à la suite de révélations du Sunday Times. Selon l’hebdomadaire britannique, citant plusieurs témoignages de militaires, le soldat avait le soir même avoué à ses camarades avoir tué la victime et le meurtre avait été dénoncé à la hiérarchie militaire, sans suites.
Début avril, pour la première fois, un ministre britannique de la Défense, John Healey, a rencontré la famille d’Agnes Wanjiru, promettant un « soutien total aux autorités kényanes chargées de l’enquête ».
En 2003, l’ONG de défense des droits humains Amnesty International affirmait avoir répertorié 650 accusations de viols contre des soldats britanniques au Kenya entre 1965 et 2001, dénonçant des « décennies d’impunité ».
Avec BBC