Les deux cadres de GPS étaient présents, dans le chef-lieu de la région du Kabadougou, afin d’animer une conférence à laquelle devaient participer plusieurs militants, a appris L’inter. Cette conférence s’inscrivait dans le cadre des « rendez-vous du porte-parole de Guillaume Soro », Messou Kouablan.
Hugues Lago, membre de la COC de GPS, joint par téléphone, dimanche 19 novembre 2023, a dénoncé l’interpellation de ses camarades. « Je condamne cela. Il faut dire que c’est déplorable aujourd’hui encore qu’on en soit à ce niveau… Ils sont juste allés entretenir les militants d’Odienné », a fait valoir Lago. « On espère qu’ils vont recouvrer la liberté rapidement », a souhaité ce lieutenant de Guillaume Soro.
Dans un communiqué signé de Me Affoussiata Bamba-Lamine, le collectif des avocats a réagi. « Le collectif des avocats indique que cette interpellation est totalement illégale et infondée puisqu’elle porte atteinte à la liberté d’aller et de venir de Messieurs Messou Kouablan et Coulibaly Sié », lit-on dans le communiqué.
Générations et peuples solidaires a été dissout, par la justice ivoirienne, le mercredi 23 juin 2021. A cette date, la justice avait condamné le président de GPS, Guillaume K. Soro, à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Pour les avocats, en raison d’un « pourvoi en cassation », GPS n’est pas « dissout ». « Le collectif des avocats rappelle (…) que GPS est un mouvement parfaitement légal qui n’est pas dissout juridiquement puisqu’un pourvoi en cassation a été formé le 22 février 2023 contre la décision de la Cour d’Appel d’Abidjan en date du 13 février 2023. Le collectif des avocats rappelle enfin que du fait de l’effet suspensif de ce pourvoi en cassation, absolument rien n’empêche GPS de poursuivre ses activités en toute légalité. Cette action d’interpellation est une atteinte grave aux libertés individuelles et à l’intégrité physique de Messieurs Messou Kouablan et Coulibaly Sié dont on craint pour la vie », mentionne le communiqué.