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L’ancien Premier ministre François Fillon a été condamné, ce mardi 17 juin, à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour détournements de fonds publics.
Lors d’une audience uniquement consacrée aux sanctions le concernant, le 29 avril, l’avocat général a requis quatre ans d’emprisonnement avec sursis, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. Des réquisitions identiques à la peine prononcée le 9 mai 2022, par d’autres magistrats de la cour d’appel de Paris – à l’exception de l’année de prison ferme dont il avait alors écopé.
Mais l’ex-Premier ministre n’a été fixé sur sa peine que ce mardi, car la Cour de cassation avait estimé en 2024 que cette peine de prison ferme n’avait pas été suffisamment motivée. Elle avait donc réclamé un nouveau procès.
L’affaire avait éclaté en janvier 2017 avec les révélations de l’hebdomadaire Le Canard enchaîné sur l’emploi fictif de Mme Fillon. Lancés sur la piste des emplois de Mme Fillon, les enquêteurs ont interrogé de nombreux témoins, du jardinier aux journalistes locaux en passant par d’anciens collaborateurs et des préfets en poste à l’époque, sans guère trouver de témoignages établissant la réalité du travail de l’épouse.
Ces révélations avaient fait voler en éclats la candidature de celui qui s’était longtemps posé en héraut de l’intégrité. Il avait été éliminé en 2017 au premier tour de la présidentielle, arrivant en troisième position avec 20,01% des voix, une situation inédite pour un candidat de droite sous la Ve République.
RFI