Le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a appelé tous ceux qui rentrent en ligne de compte dans la révision de la liste électorale à la normalisation des défaillances de ladite liste. Cette action, selon lui, s’inscrit dans le cadre de la préparation de la mise à jour de la nouvelle liste électorale. Celle-ci est faite pour tenir compte des différentes mutations intervenues dans le corps électoral.
« Le cycle électoral, comme tout cycle, se caractérise par son enchaînement ou son renouvellement permanent, de sorte que la fin de l’un annonce immédiatement le début du prochain. C’est dans cette dynamique que la Commission Électorale Indépendante a procédé, récemment, à l’évaluation des dernières opérations organisées en 2022-2023 pour se préparer au futur cycle. Cette évaluation, tenue au cours d’un atelier interne organisé du 06 au 08 mars 2024, a permis de revisiter nos propres pratiques avec du recul, de prendre en compte les recommandations pertinentes des structures que nous avons accréditées pour observer nos différentes opérations et d’apprécier objectivement la mise en œuvre des recommandations issues des ateliers-bilan des opérations antérieures organisées par notre Institution », a-t-il éclairci.
Face au corps préfectoral réuni ce jour, le président de la CEI a exhorté les officiers d’état civil à faire preuve de motivation dans la transmission des données des actes de décès en vue de faciliter les différents paramètres de la révision de la liste électorale. « L’enjeu est important puisqu’il s’agit d’établir la liste des ivoiriens autorisés à prendre part à l’exercice de la souveraineté, au vote, pour dire simplement les choses. Cette liste doit être inclusive, sincère, constituée dans le respect des lois, règlements et des standards internationaux qui régissent la matière. Elle doit être incontestable. Tels sont les objectifs poursuivis par la CEI », a-t-il mentionné.
Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a ajouté que « sans nier la présence d’électeurs décédés sur la liste électorale, la CEI avait pris le temps d’expliquer aux acteurs politiques, qu’en la matière, les traitements par elle effectués étaient en réalité parfois tributaires de l’action d’autres administrations et des contraintes sociologiques rendant difficile la captation des faits de décès ». « De fait, de nombreux décès ne sont malheureusement pas systématiquement déclarés à l’Etat-civil; et lorsqu’ils sont déclarés, l’information correspondante ne parvient ensuite pas toujours à la CEI par les voies autorisées », a-t-il déploré.
Axel KONE