C’est une performance historique pour le relais ivoirien qui prendra part pour la toute première fois aux JO. L’exploit réalisé par les relayeuses ivoiriennes est un pas de géant. Elles permettent à la Côte d’Ivoire de figurer parmi les 16 meilleures nations qui vont prendre part aux JO de Paris 2024. La veille, samedi, les sprinteuses ivoiriennes avaient manqué le coche en terminant 3e de leur série avec un chrono de 42’83. Ta Lou, Ahouré, Maboundou et Gbai ont cravaché dur pour arracher l’une des deux places qualificatives pour Paris 2024.
L’athlétisme ivoirien sera présent donc présent dans l’épreuve de relais 4x100m féminin, après Ta Lou au 100 et 200m, Koné Maboundou et Gbaî Jessika au 200m. La Fédération ivoirienne d’athlétisme (Fia) avait fait de qualification du relais féminin, pour les Mondiaux de Nassau aux Bahamas et les JO de Paris 2024, une obsession. Mais aussi un objectif majeur. Le président de la Fia, Kouamé Jeannot et son équipe dont la direction technique nationale, ont réussi un bon coup. Malgré plusieurs revers, on se souvient du couac des Mondiaux 2023 à Budapest, les filles ont continué de travailler pour voir aujourd’hui, la lumière au bout du tunnel. Une lumière porteuse d’espoir aux Olympiades de Paris dans deux mois.
De toute évidence, cette qualification obtenue aux forceps exige de l’équipe ivoirienne beaucoup de réglages à faire avant le rendez-vous olympique sur les bords de la Seine. Aux dires du directeur technique national (Dtn), Poda Sié, joint au téléphone par L’inter, la Fédération ivoirienne d’athlétisme tirera les leçons de ces Mondiaux de relais aux Bahamas afin de faire les réglages appropriés, en vue des JO de Paris. En attendant, fait remarquer M. Poda, Ahouré-Demps Murielle, Ta Lou-Smith Marie-Josée, Gbai Jessika, Koné Maboundou vont affûter leur forme en faisant des compétitions internationales notamment les meetings de la Diamond League et le Championnat d’Afrique prévu du 15 au 25 juin 2024 à Douala, au Cameroun, au Stade de la Réunification. « Le 8 juin, elles seront à Abidjan à la faveur de notre meeting. A cette occasion, nous allons les présenter aux Ivoiriens… », a-t-il annoncé.
Le Dtn de la Fia indique que la Côte d’Ivoire a encore la possibilité de qualifier d’autres athlètes en athlétisme aussi bien chez les hommes que chez les dames dans d’autres épreuves. Il s’agit d’Arthur Cissé Gue qui n’est pas loin de la qualification puisqu’il a déjà réalisé la performance requise au 100m (10’’00). Mais aussi des jeunes comme Traoré Cheickna, Abdul Razack Koné (le fils de Koné Gaoussou) et de Diomandé Ibrahim. Chez les dames, Denis Dinedye aux 400m et Aniella Delafosse au saut. Après avoir signé un record personnel (6.13 m) le 22 janvier dernier au Martin Luther King Junior Invitational disputé au convention Center à Albuquerque, la sauteuse ivoirienne de 23 ans a signé dimanche 28 avril un nouveau record de Côte d’Ivoire, à l’université de Virginie à Charlottesville (Usa). Aniella a réalisé un saut à 6.43 m (+2.0), battant ainsi l’ancien record (6.38 m) détenu par Kouassi Gabriella. En pleine ascension cette saison tant au triple saut (13.08 m), qu’au saut en longueur, elle porte les espoirs de la Côte d’Ivoire dans ces épreuves.
A.KONE