Getting your Trinity Audio player ready...
|
Interrogé sur l’engouement et le déroulement de la saison après 23 journées, Salif Bictogo se veut mesuré. « Il est trop tôt pour tirer un bilan définitif. Si certains matchs attirent moins de public, d’autres, comme ceux de la Ligue 2 avec l’Africa Sports et Yamoussoukro FC, suscitent un fort engouement. Cependant, certaines équipes nouvellement promues peinent encore à mobiliser un public fidèle », a-t-il confié à Supersport. Pour éviter toute contestation en cette phase décisive, la Lfp a mis en place un dispositif rigoureux impliquant plusieurs commissions dont la Commission centrale d’arbitrage (Cca) qui assure un suivi strict des officiels. Les rencontres impliquant des enjeux majeurs se joueront simultanément pour limiter tout soupçon d’arrangement.
La commission d’éthique et de discipline est mobilisée pour régler rapidement les contentieux, à l’image de l’affaire Agboville-Don koff. « Chaque anomalie signalée concernant l’arbitrage sera transmise à la Cca pour examen et ajustements si nécessaire », précise le président de la Lfp.
Le cas du match Asec-Stade d’Abidjan, initialement prévu sur pelouse synthétique puis reprogrammé au stade Félix Houphouët-Boigny, a suscité des interrogations. Salif Bictogo clarifie la situation : « Nous dépendons de l’Office national des sports (Ons) pour l’utilisation des infrastructures. L’Asec, engagé en compétitions africaines, a légitimement souhaité jouer sur une pelouse naturelle. Après des échanges avec l’Ons et tenant compte des impératifs de sécurité, le match a finalement été déplacé au Félix Houphouët-Boigny ».
Fidèle à son engagement de délocaliser les clubs dans leurs villes d’origine, la Lfp a déjà franchi plusieurs étapes. Les clubs Lys et le Fc San Pedro jouent désormais à San Pedro. Bouaké FC et Korhogo évoluent à domicile. Cependant, certaines villes, comme Odienné, ne disposent pas encore d’installations conformes pour accueillir la Ligue 1, limitant ainsi la diversité géographique du championnat.
La Lfp ambitionne de clôturer la saison le 31 mai 2025, soit un jour plus tôt que l’édition précédente. Cette anticipation permettra aux clubs de bénéficier d’une période de repos de 45 jours avant la reprise fixée au 6 août 2025. « Nous souhaitons renouer avec la tradition en organisant la Coupe Houphouët-Boigny la veille de la fête nationale pour lui redonner tout son prestige », souligne Salif Bictogo.
La finale de la Coupe nationale, elle, se jouera également le 31 mai à Bouaké, une ville connue pour son enthousiasme sportif et le soutien de son maire, fervent amateur de football. En mettant l’accent sur la transparence et la rigueur, Salif Bictogo et son équipe entendent offrir aux acteurs du football ivoirien une fin de saison exemplaire, où la compétition reste au cœur des préoccupations.
E.KOUAKOU