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Exclu de la liste électorale définitive publiée le 4 juin dernier par la CEI, l’ancien président ivoirien n’a pas mâché ses mots. Dans un discours aux accents de défi, Laurent Gbagbo a énoncé une « manœuvre d’exclusion politique » orchestrée pour empêcher sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.
« Attention ! Vous êtes en train d’aller trop loin ! » a-t-il lancé sous les acclamations d’environ 20.000 personnes. « Et ceux qui ont fait la liste savent que je ne suis pas un voleur. Mais comme ils veulent qu’on se batte, on va se battre. »
« Quand tu viens me voir, moi le fils de Koudou, pour me dire que je ne suis pas candidat, il faut bien regarder ton slip et ton pantalon avant de venir me parler ! », a ajouté Gbagbo.
Le message du président-candidat du PPA-CI est clair : il ne compte pas renoncer à la bataille politique de 2025, malgré les obstacles institutionnels. « Je me battrai pour mon honneur et je me battrai pour mon pays », a-t-il martelé.
Sans jamais nommer directement ses adversaires politiques, Laurent Gbagbo a clairement fait référence au chef de l’État, Alassane Ouattara, et à ce qu’il considère comme une dérive du pouvoir.
Il a rappelé que l’actuel président a justifié son troisième mandat par le décès de son défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. « Maintenant, tu veux faire un 4ᵉ mandat, mais est-ce que Gon Coulibaly est décédé encore ? », a déclaré Gbagbo, provoquant une nouvelle salve d’applaudissements.
Et de prévenir : « Celui qui veut faire un 4ᵉ mandat, on fera tout pour qu’il ne soit pas candidat ».
Dans un style bien à lui, teinté d’ironie et de provocation, Laurent Gbagbo a également évoqué les critiques sur son âge. « Il y a des gens qui disent que Gbagbo est trop vieux pour revenir au pouvoir. Mais entre Alassane Ouattara et moi, qui est vieux ? », a interpellé l’ancien chef de l’État.
Dans un style bien à lui, teinté d’ironie et de provocation, Laurent Gbagbo a également évoqué les critiques sur son âge. « Il y a des gens qui disent que Gbagbo est trop vieux pour revenir au pouvoir. Mais entre Alassane Ouattara et moi, qui est vieux ? », a interpellé l’ancien chef de l’État.
J.F.PAGNI