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Dès le coup d’envoi, le duel a été à couteaux tirés. Portée par l’expérience de Solo Diabaté (16 pts) et l’énergie du jeune Assemian Moularé (12 pts), la Côte d’Ivoire a multiplié les séquences offensives de qualité. Matt Costello, dominateur dans la raquette, a encore répondu présent avec 21 points à 50 % de réussite et 12 rebonds pour maintenir les siens dans la course. Mais les Éléphants n’ont jamais réussi à prendre le large et à conserver leur avance, après la pause (54-42). En face, le Mali a trouvé son homme providentiel en la personne d’Aliou Fadiala Diarra. Le pivot a martyrisé la défense ivoirienne avec 35 points et 14 rebonds, dictant le tempo par sa puissance et son activité des deux côtés du terrain. Le tournant s’est joué dans la bataille du rebond. Avec 58 prises contre 44, dont 35 défensives, les Aigles ont étouffé la Côte d’Ivoire en s’offrant beaucoup plus de deuxièmes chances. À cela s’est ajouté le manque d’adresse extérieure ivoirienne. Seulement 30,4 % de réussite à trois points, contre 40,5 % pour les Maliens.
Après un temps réglementaire conclu sur un score de parité (90-90), la prolongation a tourné en faveur des Aigles, plus lucides et solides physiquement. La Côte d’Ivoire, 2e nation africaine et 31e mondiale, s’arrête donc en quarts de finale. Le Mali, 11e africain, signe l’exploit et décroche sa place en demi-finale, où il retrouvera le vainqueur du duel Nigeria–Sénégal. Les Éléphants sortent avec honneur, mais leur fragilité au rebond restera comme la faille fatale qui a ouvert la voie aux Aigles maliens.
Axel KONE