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« Il y a eu un certain nombre de désertions, mais qui restent très marginales au vu du volume de personnes qui ont été formées », a indiqué un responsable de l’état-major français à l’AFP. « Ils étaient formés chez nous, nous les protégions […]. Ils étaient dans des casernes françaises, ils avaient le droit de sortir ».
Le commandant des forces terrestres ukrainiennes Mikhaïlo Drapaty a reconnu lundi « des problèmes » au sein de la brigade « Anne de Kiev », en partie formée et équipée par la France, après des révélations de presse sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions. « Je confirme bien sûr qu’il y a eu des problèmes avec le commandement et le processus de formation », a-t-il admis devant plusieurs médias, dont l’AFP. « Dans la mesure du possible, tous ces problèmes sont en train d’être résolus », a-t-il poursuivi, assurant que le nombre de désertions de soldats formés en France était « minime ».
En octobre, la 155e brigade mécanisée, baptisée “Anne de Kiev”, avait été présentée sur les réseaux sociaux par Emmanuel Macron en personne. Équipée et entraînée par la France, saluée à l’époque par les médias ukrainiens, elle n’a connu depuis que des déboires, affirme le journaliste Iouriy Boutoussov.
C’est sur le site Tsenzor.net, dont il est rédacteur en chef, que Iouriy Boutoussov a publié un article choc intitulé “La véritable histoire de la brigade Anne de Kiev – morts pour les relations publiques”. Le texte du journaliste, spécialiste des questions militaires et connu pour être généralement critique du gouvernement ukrainien, a fait l’effet d’une bombe et a été repris par diverses sources. Intégralement, comme sur Arhoument, ou accompagné de commentaires, comme sur le site du quotidien en ligne Oukraïnska Pravda.
“La création de la 155e brigade mécanisée Anne de Kiev s’inscrivait dans le projet de grande envergure du gouvernement, qui portait sur la formation de 14 nouvelles brigades, écrit Boutoussov, pour lesquelles l’Ukraine devait trouver du personnel et des partenaires internationaux afin de les équiper.” Or, affirme-t-il : Dès le premier jour, la création de la 155e brigade a été un chaos organisationnel total, vraiment à tous les niveaux. Une partie seulement des effectifs de la future brigade ont été envoyés en France, explique-t-il, “dont tout juste 55 [membres] disposaient d’une expérience militaire de plus d’un an, et 459 de moins d’un an”.
Avec AFP