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Plusieurs clubs de jeux, issus de nombreux établissements secondaires du district autonome d’Abidjan, des membres des clubs de jeux traditionnels, des adultes et des personnes du troisième âge ont participé à cet événement.
La pratique de ces jeux avec les jeunes et les adultes présents a donné lieu à des confrontations dans une ambiance conviviale et festive. Avec beaucoup d’enthousiasme, le nombreux public a découvert le Wêrê de Katiola, l’Assoa ou le lancer de touffe de palm d’Adzopé, le Namboltchan de Korhogo, le Kikouri de Sassandra, le Guiyo d’Adzopé, l’Akendêwama d’Abengourou, l’Awalé ainsi que l’Amou de Songon.
Le sous-directeur en charge de l’encadrement, de la formation et de la valorisation des jeux traditionnels, Dr Bini Koffi Roland explique que l’objectif visé à travers ces jeux qui étaient pratiqués jadis mais désormais en voie de disparition, est de transmettre les valeurs socioculturelles aux jeunes. Depuis quelques années, le ministère a pris le pari de valoriser le loisir ivoirien et les jeux traditionnels, à savoir la fabrication, la pratique, les valeurs et tout ce que cela comporte comme forme d’éducation.
« A ce jour, nous sommes à plus de 300 jeux traditionnels identifiés au niveau du ministère à l’occasion des études socio-anthropologiques que nous avons réalisées. Pour cette activité, nous avons présenté particulièrement une dizaine de jeux, notamment le Namboltchan. Ce sont des jeux transversaux, donc on peut les retrouver un peu partout. Mais essentiellement, nous avons le Namboltchan, l’Assoa d’Adzopé, le Kikouri, le wêrê, l’Akendêwama, le Guiyo, l’Awalé que tout le monde connaît et bien d’autres jeux que nous avons présentés aujourd’hui (samedi) pour initier les populations, et les enfants à la pratique de ces différentes activités de loisirs », souligne Dr Bini.
Le sous-directeur fait remarquer qu’en termes de bilan au niveau national, tout se passe bien avec les lycées et collèges. La direction des Loisirs organise différentes activités avec ces établissements. Et le festival national de jeux traditionnels implique tout le monde. « Dans le cadre du concours national de jeux traditionnels, on va dans toutes les régions du pays, dans tous les districts. Et même l’étude socio-anthropologique prend en compte toute la Côte d’Ivoire. Nous avons parcouru 17 régions et chaque année nous parcourons des régions de plus, jusqu’à ce que nous soyons à la 31e région. Ainsi, nous pourrons faire une cartographie des jeux traditionnels de la Côte d’Ivoire », rassure-t-il.
La directrice générale des Loisirs, Isabelle Anoh rappelle que les jeux traditionnels véhiculent des valeurs profondes de solidarité, de respect mutuel, de stratégie et de saine compétition. « Ils incarnent également une transmission intergénérationnelle unique, où nos aînés enseignent aux jeunes les règles, les techniques, mais aussi l’histoire et les traditions qui les accompagnent », insiste-elle. C’est pourquoi, Mme Anoh exhorte les collectivités, les associations, les éducateurs et les familles à s’investir pleinement dans cette dynamique.
« Ensemble, faisons des jeux traditionnels un outil de cohésion sociale, d’éducation et de valorisation de notre patrimoine. Cette journée est la vôtre et c’est l’occasion de découvrir, d’apprendre, de s’amuser et surtout de célébrer ce qui fait la richesse de notre culture ivoirienne », encourage-t-elle, invitant les aînés à continuer d’être « les gardiens de notre héritage culturel » et à le transmettre avec « passion ».
Aux jeunes, elle leur demande d’être « curieux, fiers et engagés » dans cette belle aventure culturelle. Des séances de présentation de jeux, d’entrainement, d’enseignement des règles et des démonstrations ont meublé cette journée.
E.KOUAKOU