Gadji Celi, vous avez été nommé Ambassadeur par le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Idriss Diallo. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
Je n’ai pas été surpris parce que c’est Idriss Diallo. Il a fait ses gammes dans le monde des dirigeants du football en Côte d’Ivoire. Il sait donc qui mérite… qui a fait quoi. Cela m’a fait chaud au cœur et fait plaisir d’avoir été nommé mais si je dis que j’ai été surpris, ce n’est pas reconnaître tout le parcours du président Idriss Diallo.
Quelle mission vous a été assignée en tant qu’Ambassadeur ?
C’est apporter dans un premier temps, notre expérience aux générations à venir. S’il y a d’autres tâches, on nous les confiera. Des garçons comme Didier Drogba, Yaya Touré sont mondialement connus. Ce sont des gens qui peuvent en tant qu’Ambassadeur apporter la force de leur image. Moi aussi, je peux apporter cette force-là.
Vous avez été choisi pour donner le coup d’envoi du match contre le Lesotho. Quel est votre sentiment sur le choix de votre personne ?
Ce n’est pas le choix sur moi mais sur toute une génération que la fédération a porté son choix. C’est une génération qu’il faut respecter. La génération 2015 a gagné la Can, je dis bravo mais elle s’est appuyée sur notre résultat pour se motiver. C’est sûr. Donc il faut que les jeunes de maintenant prennent exemple sur ceux qui ont gagné, sur les deux générations qui ont remporté le trophée. Et se disent que nous aussi, on doit graver notre nom parmi ceux qui ont gagné en Côte d’Ivoire en football.
En tant que champion d’Afrique 92, quels conseils pouvez-vous donner à Jean-Louis Gasset et à ses poulains pour que le 11 février 2024, la Cote d’Ivoire ait une troisième étoile sur le maillot de l’équipe nationale ?
Jean-Louis Gasset est un grand entraîneur qui n’a pas forcément besoin de mes conseils. Il sait très bien ce qu’il a à faire, et il fera au moment opportun. C’est aux joueurs que je peux apporter des conseils. Aux joueurs, on n’apprend pas à se battre sur le terrain. On peut vous apprendre la tactique, les techniques et d’autres choses mais on ne vous apprendra pas à vous battre sur le terrain. C’est votre décision, votre courage… qui va faire la différence. Il faut s’arranger pour former au sein de ce groupe une famille.
Après douze ans hors de la Côte d’Ivoire, quel regard portez-vous sur le football ivoirien ?
Je constate que tout repose sur les joueurs professionnels, cela est dommage. Il faut qu’on reprenne les choses parce que nous, pour gagner la coupe d’Afrique des nations, nous avions une équipe composée de joueurs locaux. Lorsque vous prennez le classement de la CAN ‘’Sénégal 92’’, vous avez Maguy Serge Alain (Africa), Abdoulaye Traoré (Asec), Sié Donald (Asec), Beugré Yago (Africa)… Ils étaient tous des joueurs locaux. Aujourd’hui, on est un peu peiné de savoir que tout le monde va vers l’occident pour aller monnayer ses talents. Il faut faire quelque chose pour le championnat en Côte d’Ivoire.
Quelles solutions proposez-vous ?
Il faut que les dirigeants de l’Africa sachent qu’ils manquent au football en Côte d’Ivoire. Il faut que l’Africa s’arrange pour monter en première division. Parce que la rivalité Asec-Africa entraîne aussi des motivations qui amènent les joueurs à se dépasser. Et même quand ce n’est pas un Asec-Africa, quand l’Africa à gagné là-bas, il faut que l’Asec gagne ici.
Comment trouvez-vous l’Asec aujourd’hui ?
L’Asec a subi beaucoup de coups durs. L’Asec a tenu parce que son président est téméraire. Quand le président Roger Ouégnin parlait à l’époque d’organsiation, d’aucuns pensaient que c’était pour bluffer mais aujoiurd’hui, beraucoup de club sont descendus en D2. L’Asec est encore là et est souvent champion de Côte d’Ivoire. L’Asec remportera une coupe d’Afrique. Si les supporters viennent nombreux au stade pour encourager les jeunes joueurs, ils verront que la motivation va changer. J’ai foi que l’Asec va se qualifier pour la phase de poule de la Ligue des champions. Je crois à l’Asec comme je crlois aux Eléphants pour la CAN 2023.
Source NCI Sport