|
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Dans son message, la responsable onusienne a rappelé que l’accès équitable à l’information permet de démystifier les enjeux climatiques, de lutter contre la désinformation, de contrer les discours de haine et de renforcer la compréhension interculturelle. « L’information contribue à combattre l’extrémisme, facilite la prise de décisions éclairées et améliore la transparence et la responsabilité », a-t-elle souligné.
Un droit fondamental encore inégalement garanti
Si plus des deux tiers des États membres de l’ONU disposent aujourd’hui de dispositions constitutionnelles, réglementaires ou politiques en matière d’accès à l’information, des disparités subsistent. Pour l’UNESCO, l’enjeu est clair : faire de ce droit un acquis universel, garant de démocratie et de développement.
La reconnaissance par l’Assemblée générale des Nations Unies de la date du 28 septembre comme Journée internationale de l’accès universel à l’information illustre l’importance de ce combat. L’UNESCO y voit une étape déterminante pour placer l’information au cœur de la gouvernance mondiale.
L’édition 2025 a une résonance particulière : elle coïncide avec le 10ᵉ anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat. Ce traité historique avait déjà mis en avant la nécessité de renforcer l’éducation, la sensibilisation et l’accès à l’information sur les changements climatiques.
Dans le même esprit, le thème retenu cette année – « Garantir l’accès à l’information environnementale à l’ère du numérique » – met en lumière la nécessité de disposer en temps réel d’informations fiables et précises sur l’environnement. Un impératif pour une action climatique efficace, une participation citoyenne éclairée et une responsabilité accrue des décideurs.
Une conférence mondiale à Manille
C’est autour de cette thématique que se tient, les 29 et 30 septembre, la conférence mondiale coorganisée par l’UNESCO et le Gouvernement philippin à Manille. Cette rencontre internationale rassemble des gouvernements, experts, organisations de la société civile et acteurs du numérique afin de bâtir des partenariats solides pour promouvoir la circulation et le partage des informations.
L’objectif est clair : donner aux citoyens et aux communautés les moyens de rechercher, recevoir et diffuser des informations ayant un impact direct sur leur vie quotidienne et leur environnement.
Mme Azoulay a conclu son message par un appel solennel : « Les sociétés contemporaines ont besoin d’un accès inclusif à l’information pour construire un avenir juste, pacifique et durable. En cette Journée internationale de l’accès universel à l’information, l’UNESCO appelle tous les pays à faire de l’information un bien public mondial. »
Ainsi, au-delà de la commémoration, cette journée rappelle l’urgence de renforcer les politiques nationales et internationales afin de garantir à chaque citoyen le droit d’accéder à une information libre, fiable et universelle.
Axel KONE