Face aux Bafana Bafana qui ont créé la surprise en éliminant les favoris du tournoi, le Maroc, avant de s’imposer face au Cap-Vert en quarts de finale, les Supers Eagles abordent cette demi-finale avec une défense de fer, ayant conservé ses cages inviolées lors des quatre derniers matchs. Leur parcours jusqu’à présent met en lumière leur solidité défensive, mais également leur potentiel offensif, incarné par Ademola Lookman, auteur de trois buts depuis le début de cette compétition. Cependant, les inquiétudes concernant la fatigue et les blessures, notamment celles d’Alex Iwobi et de Victor Osimhen, pourraient influencer leur capacité à maintenir cette intensité. La détermination de l’équipe à atteindre la finale pour la première fois depuis leur victoire en 2013 sera cruciale.
Des deux équipes, de loin, les Nigérians sont les plus habitués à cette étape du tournoi. C’est la 20e participation de la sélection nigériane. Sa régularité est impressionnante. Elle est pour la 15e fois dans le dernier carré. Les chiffres parlent pour l’équipe de José Peseiro. Cette expertise, l’efficacité et surtout la solidité des Nigérians, qui n’ont concédé qu’un seul but en cinq rencontres depuis le début de la compétition (contre la Guinée équatoriale au premier tour), ont octroyé aux hommes de José, le statut de favoris naturels à la victoire finale. Encore faut-il passer l’écueil des demi-finales… Huit fois sur 15, ça a coincé pour le Nigeria. D’ailleurs, les Super Eagles ont beau être l’équipe montée le plus de fois sur le podium, ils ne pointent qu’au quatrième rang au classement des plus titrées, derrière l’Égypte, le Cameroun et le Ghana.
Forte de son succès devant le Maroc et de l’impressionnante prestation de Ronwen Williams, son gardien e but qui s’est illustré en arrêtant quatre penalties lors du dernier match, l’Afrique du Sud affiche son force mentale et sa résilience. Cette victoire symbolique a permis aux Bafana Bafana de se hisser en demi-finale pour la première fois depuis l’an 2000, ravivant l’espoir d’une nation en quête de renouveau sur la scène continentale. La défense sud-africaine, n’ayant pas concédé de but depuis leur entrée en scène face au Mali, sera un atout majeur contre le Nigéria.
Conduits notamment par Hugo Broos, le sélectionneur qui a déjà remporté la Can en 2017 à la tête du Cameroun (le seul ancien vainqueur parmi les quatre entraîneurs demi-finalistes), et par Ronwen, le spécialiste des tirs au but, les Sud-Africains s’offrent, cette année, un retour en grâce au premier plan. Après quatre années fastes (championne d’Afrique en 1996, vice-championne en 1998, troisième en 2000), l’Afrique du Sud était depuis rentrée dans le rang, ne faisant guère mieux que des quarts de finale. Vingt-quatre ans plus tard, la roue tourne enfin.
Pour accéder à une nouvelle finale, les Bafana Bafana vont devoir être solides pour prendre le dessus contre un adversaire qui leur réussit assez peu. En treize confrontations, l’Afrique du Sud ne l’a emporté que deux fois (et jamais en phase finale d’une compétition), contre sept victoires nigérianes. Le dernier face-à-face remonte à la Can 2019 avec un quart de finale remporté dans les derniers instants par les Super Eagles (2-1) dont la défense impénétrable depuis 4 matchs consécutifs, devrait encore donner du fil à retordre aux Sud-africains qui ont arraché de justesse leur qualification en demi-finale face au Cap-Vert.