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En Côte d’Ivoire, des voix se sont élevées suite à l’adoption par les sénateurs le jeudi 5 juin 2025 à Yamoussoukro du projet de loi portant ouverture de l’exercice du métier de pharmacien aux ressortissants de l’espace UEMOA, évoquant un envahissement voire une saturation du marché par les étrangers. Ce que selon le Directeur général de l’AIRP, Dr Assane Coulibaly, qui a animé la conférence de presse, « il n’en est rien », bien au contraire, cette mesure va bénéficier aux Ivoiriens.
Pour lui, cette mesure qui a été adoptée par l’UEMOA, il y a plus de 17 ans, n’a fait qu’être mise au goût du jour, puis la Côte d’Ivoire appartenant à un ensemble économique régional avec le plus grand rayonnement au sein de l’espace UEMOA ne peut être en reste sur le volet pharmaceutique, soutenant qu’aucun texte ne va être défavorable aux pharmaciens ivoiriens et puis l’État va l’adopter.
Et d’ajouter qu’au contraire cette mesure va permettre un rayonnement explosif de l’activité pharmaceutique au sein de l’économie nationale et dans la sous-région, estimant que si des pays de l’UEMOA tels que le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Bénin l’ont transposé, la Côte d’Ivoire ne pouvait pas le faire partiellement.
Notons que cette directive a été adoptée par l’UEMOA en 2008 et transposée dans l’assenal juridique ivoirien en 2015, à travers la loi relative à l’exercice de la profession de pharmacien. Par la suite en 2022, à l’occasion des séances de révision du niveau d’adoption de la directive menées par la commission de l’UEMOA, les experts ont relevé que la Côte d’Ivoire n’appliquait pas suffisamment la mesure et donc il a été fermement demandé aux autorités ivoiriennes de réviser certaines dispositions afin de la rendre conforme aux exigences de la directive.
Après l’adoption jeudi dernier au sénat, le texte va ensuite passer devant les députés à l’Assemblée nationale pour être adopté et ensuite être promulgué par le chef de l’État.
« Je pus vous rassurer que dans la profession pharmaceutique, la Côte d’Ivoire est en train de devenir un hub régional, même en matière de distribution, de production de médicaments. Les acteurs de la chaîne de valeur pharmaceutique et toutes les multinationales viennent s’implanter en Côte d’Ivoire. Ce n’est en rien une menace pour les acteurs ivoiriens de la pharmacie, bien au contraire », a-t-il renchéri.
Il a ensuite fait savoir que l’AIRP dénombre en ce moment entre 800 et 1000 demandeurs de site pour création de pharmacie et qu’une équipe est en prospection à l’intérieur du pays pour identifier des potentiels sites pour des pharmacies, ajoutant que le pays dispose actuellement de 1200 officines de pharmacie sur l’ensemble du territoire national dont une grande partie à Abidjan.
A.KONE