Getting your Trinity Audio player ready...
|
Pour lui, cette polémique entretenue par une opposition « déboussolée » n’a pour but que de jeter le discrédit sur le processus électoral en cours. « Ce débat n’a pas lieu d’être », a-t-il lancé, rappelant que la CEI est une institution républicaine indépendante, dont la création et les réformes successives ne relèvent pas du seul pouvoir en place.
Depuis 2010, plusieurs réformes ont été menées pour renforcer la légitimité de la CEI, dont quatre importantes sous la présidence d’Alassane Ouattara. De 2014 à 2020, ces changements ont découlé de dialogues politiques et de recommandations nationales et internationales. Chaque réforme a été adoptée de manière consensuelle, selon le RHDP, sans manœuvre unilatérale du gouvernement.
Kobenan Kouassi Adjoumani a rappelé que les personnalités siégeant au sein de la CEI, bien qu’issues de propositions de partis politiques ou de la société civile, ne représentent plus ces entités une fois leur serment prêté. Elles sont tenues d’agir en toute indépendance, au nom de la République, et non pour des intérêts partisans. Il a d’ailleurs dénoncé les pressions exercées par certains partis sur leurs membres au sein de la Commission, qu’il considère comme une atteinte grave à l’esprit républicain.
Pour le porte-parole du RHDP, l’argument de l’inféodation ne tient pas non plus face à la réalité des résultats électoraux. Il a cité plusieurs localités stratégiques remportées par l’opposition lors des dernières élections, notamment Cocody, le Plateau, Port-Bouët ou encore Bondoukou, comme preuve que la CEI ne favorise pas le RHDP. « Si la CEI était à notre solde, ces défaites ne seraient pas possibles », a-t-il affirmé.
Estimant que l’opposition redoute une défaite annoncée, Adjoumani a assuré que le RHDP, fort de son bilan, se prépare sereinement à l’élection présidentielle d’octobre prochain. « Nous sommes concentrés sur le terrain, mobilisés, pendant que nos adversaires préfèrent la surenchère politique », a-t-il déclaré.
Le RHDP a réaffirmé son attachement à une CEI indépendante et à un processus électoral transparent. Il appelle ses militants et tous les Ivoiriens à se mobiliser pour les prochaines élections, en dépit des « tentatives de diversion » d’une opposition qui, selon lui, « n’a plus rien à proposer ».
Axel KONE