|
Getting your Trinity Audio player ready...
|
L’ex-avocat de profession et ancien Premier ministre ivoirien succédant à Guillaume Soro, se réclame burkinabè de par sa mère, une fille ressortissante du Yatenga (partie Nord-ouest du pays des hommes intègres). Le Yatenga où trône actuellement Naaba Kiiba est l’un des 08 royaumes du défunt empire Mossi. À partir du XIe ou du XIIe siècle, les premiers royaumes mossis se sont constitués : le Tenkodogo, le Gourma, le Mamprousi, le Dagomba, le Nanumba, le Yatenga, le royaume de Boussouma et le royaume de Ouagadougou. Ce dernier devint rapidement le plus influent.
L’annonce a été faite à la Bourse du travail d’Abidjan, le samedi 12 avril 2025 lors d’un rassemblement nombreux ressortissants de la région du Nord vivant en République de Côte d’Ivoire. C’était au cours de l’assemblée générale constitutive de la section de l’Association pour le développement économique et social de la région du Nord (ADES – Nord).
L’AG était placée sous le patronage d’Ahoussou Jeannot Kouadio, « Neveu » du Yatenga de la région est précisément du village de Kiblo, dans la province du Zondoma (Gourcy). Lors d’un rassemblement organisé à Abidjan, l’ex-président du Sénat ivoirien et ancien Premier ministre Ahoussou Jeannot Kouadio a surpris tout le monde en affirmant publiquement ses origines burkinabè.
Devant une salle pleine de ressortissants du Nord du Burkina vivant en Côte d’Ivoire, l’ex-avocat a livré son témoignage. « Je ne suis pas là pour faire de la politique. Je veux simplement honorer mes racines, ma famille, et rappeler notre histoire commune.» Au-delà de l’anecdote familiale, Ahoussou Jeannot Kouadio a lancé un message de paix et de fraternité entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
« Nous sommes liés par le sang, l’histoire, le métissage, les efforts partagés. Il est temps de raviver cette solidarité entre nos deux peuples » Une déclaration forte, dans un contexte où les débats sur l’identité et la nationalité sont très sensibles. Avec cette sortie inattendue, l’ancien Premier ministre veut réconcilier les mémoires et rappeler que les frontières politiques n’effaceront jamais les liens de sang.
A.KONE