Parmi les sanctions infligées au pays, on retiendra que « le drapeau tunisien ne flottera pas lors des championnats régionaux, continentaux ou mondiaux, ainsi que lors d’autres événements organisés par des organisations responsables de grandes manifestations (y compris les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques) jusqu’à son rétablissement ». En outre, la Tunisie devient inéligible pour accueillir toute manifestation accueillie ou organisée ou co-accueillie ou coorganisée par l’agence mondiale. La non-conformité résultait de l’incapacité de l’ANAD à mettre pleinement en œuvre la version 2021 du Code mondial antidopage (Code) au sein de son système juridique.
La Tunisie a décidé d’attaquer la décision de l’AMA sur le fait que « le drapeau tunisien ne flottera pas lors des championnats régionaux, continentaux ou mondiaux, ainsi que lors d’autres événements organisés par des organisations responsables de grandes manifestations (y compris les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques) jusqu’à son rétablissement ». A cet effet, le Comité national olympique tunisien (Cnot) est monté au créneau en coordination avec le Comité international olympique, l’examen du dossier tunisien a été accéléré par le comité de révision de la conformité, qui a émis une recommandation positive de levée de la sanction et l’a adressée au Comité exécutif de l’AMA pour approbation. « On œuvre actuellement à raccourcir les délais de vote pour annoncer la décision de levée des sanctions au cours de la semaine prochaine (cette semaine), alors que le processus prend habituellement environ trois semaines pour examiner la recommandation des membres du Comité exécutif de l’AMA par “vote électronique” », a révélé Mehrez Boussayene, le président du Comité national olympique tunisien (Cnot) à l’agence de presse Tap.
En effet, pour amener l’Agende mondiale antidopage à lever la sanction, la Tunisie a adopté le 2 mai 2024, le décret n°2024-235 du 2 mai 2024, modifiant et complétant le décret n°2024-187 du 5 avril 2024, fixant l’organisation administrative et financière ainsi que les modalités de fonctionnement de l’Agence nationale antidopage (Anad). Ce décret est paru dans le Journal officiel de la République tunisienne (Jort). Réglant de ce fait, la non-conformité constatée et permettant à la Tunisie de demander la levée des sanctions.
Le député Fakhreddine Fadhloun a indiqué que la commission parlementaire de l’éducation, la formation, la recherche scientifique, des jeunes et du sport qu’il présidait a tenu plusieurs sessions dédiées au projet de loi portant révision du cadre de lutte contre le dopage. Il a indiqué que le texte avait été adopté par l’ARP. S’exprimant le 2 avril 2024 durant « Émission Impossible » de Borhen Bssais sur IFM, Fakhreddine Fadhloun a affirmé que le projet de loi a été présenté à la commission à la date du 3 janvier. Les sessions qui y ont été consacrées ont témoigné de la présence du ministère de la Jeunesse et des Sports, Kamel Deguiche et les représentants du Comité national olympique. « … Le texte de loi est inspiré par la charte… Nous avons envoyé le texte à l’agence qui a émis des commentaires au sujet de deux articles… La loi a été adoptée au sein de la commission puis durant la plénière de l’ARP », a-t-il dit.
Fakhreddine Fadhloun a assuré que « l’interdiction d’organiser des compétitions régionales et mondiales et l’interdiction de levée du drapeau tunisien n’était pas une décision définitive et finale ». « Nous sommes face à la possibilité d’annuler cette sanction… Le ministère procédera à la révision des décrets dans les plus brefs délais, soit jeudi ou vendredi… Informer l’agence de la révision du texte signifie, selon des responsables au sein du ministère des Sports, l’annulation des sanctions… La non-publication des décrets d’application empêchera l’annulation des sanctions », a-t-il ajouté.
Le 2 mai 2024, le décret n°2024-235 du 2 mai 2024, modifiant et complétant le décret n°2024-187 du 5 avril 2024, fixant l’organisation administrative et financière ainsi que les modalités de fonctionnement de l’Agence nationale antidopage (Anad), est paru dans le Journal officiel de la République tunisienne (Jort). Réglant de ce fait, la non-conformité constatée et permettant à la Tunisie de demander la levée des sanctions.
E.KOUAKOU