Africa Intelligence révèle que cette décision stratégique vise à placer sous l’autorité de la Présidence de la République plusieurs organes publics clés. Selon ce média, le Président Ouattara envisage de revoir la tutelle de plusieurs structures étatiques.
Les structures concernées
Le puissant Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) est en passe de changer d’autorité de tutelle. L’organe dirigé par Thierry Kinapara Coulibaly, assurant le contrôle technique et parfois la maîtrise d’ouvrage des grands chantiers, évoluera directement sous les ordres de la présidence ivoirienne et non plus sous ceux du premier ministre. Ensuite, le chef de l’État ivoirien doit rétrocéder sa gestion au vice-président, Tiémoko Meyliet Koné. Alassane Ouattara a brièvement évoqué ce changement lors du dernier conseil des ministres.
Le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) et le Comité national de pilotage des partenariats public-privé (CNP-PPP) sont également concernés par la manœuvre. Ces deux sociétés publiques jouent un rôle d’interface clé avec les opérateurs internationaux. Cette décision a pour conséquence de renforcer davantage la position du vice-président, réduisant ainsi le rôle du Premier ministre à celui de coordinateur des actions gouvernementales.
Outre ce changement en vue, le président Ouattara semble également préparer un remaniement interne au sein de la Présidence de la République. Dans le cadre de cette réorganisation, il est prévu de renforcer les fonctions du directeur de cabinet, Fidèle Sarassoro, qui avait déjà un droit de regard sur le fonctionnement des entreprises publiques.
Serey-Eiffel décline l’offre
Un autre développement majeur concerne l’appel discret du Président Ouattara à Philippe Serey-Eiffel, un ancien conseiller et figure influente du pouvoir lors de son premier mandat. L’objectif était de le nommer Conseiller spécial auprès du vice-président, en particulier pour les grands projets d’infrastructure. Après plusieurs semaines de négociations, M. Eiffel a finalement décliné l’offre du président Alassane Ouattara en octobre dernier.
Cette série de décisions s’inscrit dans un contexte où le président Ouattara parraine depuis plusieurs mois la montée en puissance du vice-président Tiémoko Meylet. Ce dernier est désormais considéré comme le candidat le plus sérieux dans la course à la succession du chef de l’État.
L’ensemble de ces changements au sein de l’administration présidentielle marque une étape clé dansla préparation de la présidentielle de 2025 où Alassane Ouattara pourrait renoncer à se présenter.